Propos recueillis par Shraga Blum
Laly Derai est une figure connue dans la francophonie israélienne. Cette mère de famille nombreuse habitant Eli, est passée par le journalisme avant de se lancer dans la vie associative au service de l’intégration et l’éducation mais aussi la vie politique locale et régionale. Pour l’instant. Très dynamique et pleine de projets dans la tête, elle nous livre ses réflexions sur le « petit plus » que les femmes peuvent apporter pour améliorer notre société.
Le P’tit Hebdo: À quelle période de votre vie avez-vous décidé de vous lancer dans la vie associative ? Qu’est-ce qui a provoqué le déclic ?
Laly Derai : C’est lorsque j’ai réalisé que j’avais dépassé le stade de « Ola ‘hadasha » pour devenir une « ola yeshana ». Dès que je me suis rendue compte que j’étais capable de donner et pas seulement de recevoir, j’ai commencé à donner. Cela était vrai dans mon action en faveur des nouveaux immigrants mais aussi dans mon engagement au sein du conseil de mon yishouv et maintenant dans le conseil régional de Binyamin. J’ai du mal avec ceux qui restent en posture de critique permanente mais ne bougent pas pour changer les choses.
Lph: Qu’est-ce que les femmes peuvent apporter de plus ou de particulier dans le domaine associatif, dans le « Tikoun Olam », et de manière générale dans la société ?
L.D.: Premièrement, les femmes ont cette capacité de ne jamais se contenter du « maintenant ». Elles se projettent toujours dans l’avenir. C’est un aspect carrément biologique chez nous. Nous constatons une situation mais nous savons qu’elle va évoluer et qu’elle peut s’améliorer. Et deuxièmement, je crois que les femmes ont une grande capacité de créer des liens entre les gens qui sont parfois très différents et de mettre en exergue leurs dénominateurs communs pour un but élevé. C’est déjà le cas au niveau de la cellule familiale dans laquelle la mère doit gérer des enfants et un mari qui ont chacun leur caractère et les mener dans une certaine direction. Lorsque vous mettez cette capacité au service du monde associatif, les résultats sont extraordinaires car on prend des gens qui sont très différents les uns des autres, on tente de gérer ces différences pour créer une nouvelle entité dans un but louable.
Lph: Dans le cadre de vos activités, avez-vous parfois rencontré des difficultés du fait que vous soyez une femme ? Des attitudes particulières ? Des réticences ?
L.D.: Oui. À partir du moment où une femme s’exprime sur des sujets qui ne font pas traditionnellement partie de leur domaine, par exemple des sujets touchant à la Torah, à la halakh’a, en clair, des domaines considérés par certains comme « chasse gardée masculine », on observe des haussements de sourcils ou des réactions qui montrent clairement que l’on ne vous prend pas tellement au sérieux. Personnellement, je considère qu’un monde où les femmes font partie intégrante des processus de décisions ne peut être que meilleur car elles ont quelque chose à apporter. Je ne suis pas féministe sur le plan idéologique mais je trouve qu’il y a encore du travail à faire pour mieux considérer la parole de la femme, et je vais vous surprendre, c’est particulièrement vrai dans le milieu francophone, contrairement aux natifs israéliens !
Lph: Comment gère-t-on des activités publiques avec une vie de famille ?
L.D.: Une question souvent posée. Mais j’ai l’honnêteté de le dire : ce n’est pas simple ! Concilier une vie professionnelle et familiale demande beaucoup de jonglages, surtout si vous y rajoutez beaucoup d’activités de bénévolat. Mais d’un autre côté, je ne peux pas vivre sans cela.
Lph: Qu’est-ce que ces activités vous apportent ?
L.D.: Un sentiment de fidélité à la mission que D.ieu m’a confiée. Je me sens main dans la main avec Lui. Il m’a donné certaines aptitudes, comme à chacun de nous, et ne pas les utiliser est une ingratitude mais aussi un manque de fidélité parce que chacun a été créé pour effectuer une mission avec les capacités que D.ieu a mises en lui. Nous ne sommes pas là uniquement pour jouir de ce monde ci, mais pour l’améliorer avec les outils particuliers que D.ieu nous a donnés à chacun. C’est ma manière de me rapprocher de D.ieu.
Lph: Quels sont vos projets ?
L.D.: Il y a énormément de choses qui me tentent. Mais il y a un domaine qui me parle particulièrement, c’est tout ce qui touche à l’identité juive traditionnaliste. C’est un terme qui n’est pas tellement compris dans la mentalité francophone. Environ 40% de la population israélienne se définit comme « traditionnaliste », qui respecte certaines traditions sans pour autant être observant. Mais leur identité juive est extrêmement ancrée et importante pour eux. Ils sont pris en étau et ne trouvent pas leur place sur le plan des réseaux scolaires, ni dans les catégories religieuses ou politiques. Je suis en train d’écrire un livre sur ce thème et je cherche des pistes professionnelles dans cette direction. Et puis j’ai d’autres projets, plus politiques. Mais plus tard…
Propos recueillis par Shraga Blum
Laly Derai,ce n’est pas cette personne qui apprécie l’humour antisémite de Laura Laune ?
Laly Derai est passée hier au soir sur i24.
Cela m’étonne toujours de voir cette femme souriante,détendue et contente d’elle même.
Car cette femme apprécie les blagues antisémites de Laura Laune. Ce qui la fait rire est par exemple:”Quelle est la différence entre les Juifs et les baskets ? Aucune, il y en toujours
moins en 45 qu’en 39.”
Il se trouve qu’une partie de ma famille fait partie de ces Juifs en moins qui font tant rire Laly Derai.
Inutile de souligner l’abjection d’un tel comportement.
Cette femme apparemment religieuse vu sa coiffure devrait avoir honte,mais non elle est sereine,tranquille,souriante ,vient nous expliquer des choses et nous donner son avis à la télévision.
C’est a vomir.
(Laly Derai a revendiqué par écrit ses goûts en matière d’humour! )