Le P’tit Hebdo: Que ressentez-vous à l’idée de cette prochaine visite ?
Patrick Poivre d’Arvor: Eh bien je suis très heureux. Je n’y suis pas allé depuis huit ans mais je m’y rends assez régulièrement. J’aime bien sentir le pouls d’un pays, et donc il n’y a rien de mieux que de se déplacer, et découvrir par soi-même.
Lph: Nous savons que votre parcours est très riche. Après le 20 heures, vous avez animé plusieurs émissions littéraires, vous écrivez, et à présent vous montez sur scène. Pouvez-vous nous expliquer ces choix ?
PPDA: En fait j’ai toujours écrit. Mon premier livre, je l’ai écrit lorsque j’avais 17 ans. Et depuis j’en ai écrit une soixantaine à peu près. J’ai fait cela en parallèle avec le journal télévisé. Donc en gros c’était le journal la journée, et l’écriture la nuit.
Depuis mon départ du JT, c’est-à-dire depuis une douzaine d’années, je fais des spectacles de récital-lecture, comme celui que vous pourrez voir à Tel-Aviv et Jérusalem. J’ai mis en scène également deux opéras et il m’arrive aussi de monter sur scène pour faire l’acteur. J’aime bien utiliser toute la panoplie qui m’est proposée.
Lph: Et comment se déroule la tournée « Plaisirs d’amour » en France ?
PPDA: Cela se passe très bien, je donne beaucoup de représentations, un peu partout en France et à l’étranger. Mon problème c’est le temps car j’ai, malheureusement, beaucoup de choses à faire. Donc, il faut que je réussisse à tout glisser dans mon emploi du temps.
Nathalie Seror
Lph: Où trouvez-vous l’inspiration pour écrire 60 livres ? Je suis assez impressionné par le nombre…
PPDA: J’ai toujours écrit, j’ai même écrit avant d’être journaliste. C’est un mode d’expression.
Quand j’étais jeune j’étais très timide, j’avais peu de faculté de créer le lien, le livre m’allait bien.
Lph: N’étiez-vous pas timide comme Charles, le personnage principal de votre dernier roman « La vengeance du loup » ?
PPDA: Oui j’avoue, Charles dans son enfance me ressemble beaucoup.
Lph: Quels sont vos futurs projets littéraires ? Un nouveau roman bientôt ?
PPDA: J’ai un roman qui va sortir début mars chez Grasset, et qui s’appelle «L’ambitieux », dans lequel les lecteurs retrouveront ce personnage de Charles.
Photo M.H. Mille
Lph: Vous avez donc une sacrée imagination contrairement à la gestion des informations où tout est dit, tout est dicté. Vous qui êtes français, comment voyez-vous Israël ?
PPDA: C’est toujours plus compliqué qu’on ne le pense, et je n’aime pas lorsque les gens résument brièvement soit un pays, soit ses habitants. Et ces choses- là arrivent dans le cas d’Israël, donc c’est quelque chose qui doit être ressenti sur place, vu, confirmé, contrôlé, et ensuite chacun se fait son opinion. En ce qui me concerne, c’est un pays qui m’intéresse beaucoup.
Lph: Est-ce que vous suivez toujours l’information, est-ce que cela vous intéresse toujours ?
PPDA: Oui bien sûr je suis toujours attentivement l’information sur Israël, comme sur à peu près le monde entier. Et c’est vrai qu’avec vous en matière de feuilleton politique, on n’est jamais déçu…
Lph: Oui c’est vrai on ne s’ennuie pas. D’ailleurs on a pris carrément un abonnement pour les élections.
PPDA: Oui vous êtes trop forts ! Mais faites attention aux Anglais parce qu’ils s’y mettent aussi et ils vont vous dépasser.
Lph: Et oui on est toujours un peu copiés c’est comme ça… Quel message particulier souhaitez- vous transmettre à la communauté francophone d’Israël ? Y a-t-il des sujets spécifiques sur lesquels vous auriez aimé échanger ?
PPDA: Moi ce qui m’intéresse c’est la curiosité, la mienne bien sûr, mais aussi la leur.
Donc j’ai envie que l’on dialogue mais j’ai aussi envie de les rendre heureux. Quoi de mieux que l’alliage des mots et des notes pour donner du bonheur.
Il suffit de fermer les yeux, d’écouter, et on se laisse conquérir par la poésie et la musique classique.
Et d’ailleurs par le temps qu’on traverse, que ce soit chez vous ou chez nous en Europe, on a besoin de cela. La musique adoucit les mœurs.
C’est toujours bien de créer des petites parenthèses de bonheur enchanté.
Lph: Vous allez tout de même accorder au public un privilège supplémentaire qui n’a peut-être pas été proposé en France, c’est que vous allez échanger avec eux après le spectacle. Peut-être allez-vous nous surprendre, nous raconter des anecdotes, des scoops ?
PPDA: Cela dépendra aussi beaucoup des gens qui seront en face de moi. J’attends beaucoup des questions qui me seront posées. Et cela me fera plaisir d’y répondre, car je pense que les gens ont beaucoup de choses à apprendre des coulisses de l’information. Ils en sont toujours très friands, et je les comprends.
Je n’ai pas l’habitude de garder la langue dans ma poche, et donc je leur dirai ce que je ressens.
Lph: Vous savez ce qui interpelle surtout les francophones, c’est le regard des médias depuis la France envers Israël. Quel est ce regard ?
PPDA: Nous en parlerons le soir du spectacle mais le simple fait que je vienne montre que je suis sans a priori. Je me réjouis de vous rencontrer.
Propos recueillis par Avraham Azoulay
Il y avait une mégapole, ou le système social était d’une obscurité totale, L’héritage qu’ils nous ont laissé, c’est les pyramides, une tombe grande comme une montagne pour un seul et unique homme, summum de l’égoïsme. Un homme qui a vécu dans ce privilège a décidé de changer le système social: cet homme c’est Moise, il a piétiné les racines de l’égoïsme du système obscure, il a fait la loi sociale : la Bible et un jour de repos obligatoire. 2000 ans après l’empire de Rome se heurta violemment. L’adhésion en masse des soldats de l’Empire de Rome a la Bible, a obligé Rome a détruire Israël et à s’empare de son héritage sans aucun autre forme de procès