Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a exprimé sa “vive préoccupation” quant à l’absence de réponse iranienne aux questions qui lui ont été posées, notamment celle de la présence d’une quantité d’uranium enrichi seize fois supérieure à la limite autorisée. Ce sont 3.241 kg qui y ont été découverts au lieu des 202,8 kilos autorisés par les accords de 2015 ! L’AIEA estime que cette quantité est sans doute encore plus importante car ses inspecteurs n’ont pas eu accès à tous les sites.
Par ailleurs, l’AIEA dit ne pas avoir eu de réponses de Téhéran quant à l’existence de trois sites nucléaires non déclarés.
Il y a trois mois, les Etats-Unis avaient voulu faire passer une résolution dénonçant le refus iranien de fournir des explications sur ces sites suspects, mais les trois pays européens signataires – France, Allemagne et Grande-Bretagne – avaient refusé de soutenir une telle résolution, probablement dans un soucie “d’apsiement” et en espérant en retour un assouplissement de l’attitude des Iraniens. Peine perdue comme d’habitude, car les régimes totalitaires et belliqeux avancent en fonction de la faiblesse de ceux qui leur font face.
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