L’agence de notation de crédit Fitch Ratings a annoncé cette nuit (lundi à mardi) la baisse de la note d’Israël qui passe de A+ à A assortie d’une prévision négative. Elle rejoint ainsi les agences Moody’s et S&P qui l’avaient déjà baissé il y a plusieurs mois. L’agence précise, néanmoins, que les résultats économiques d’Israël au premier semestre 2024 ont été surprenants dans le bon sens.
L’agence Fitch justifie cette décision par la guerre qui se prolonge et s’étend, l’augmentation des risques géopolitiques et l’instabilité dans la région. L’agence estime que la guerre va durer jusqu’à la fin de l’année 2024 et même au-delà. Par conséquent, les dépenses importantes pour les besoins militaires immédiats vont augmenter et le marché va être impacté en particulier dans les zones de guerre.
Selon les prévisions de Fitch Ratings, le déficit budgétaire israélien devrait s’élever à 7.8% du PIB en 2024 alors que le gouvernement s’est fixé l’objectif de 6.6%.
Il a ajouté: “L’économie israélienne est forte, innovante, diversifiée et saura comment relever tous les défis auxquels nous sommes confrontés. Cependant, nous devons créer autant de certitude que possible pour l’économie israélienne, les investisseurs et les sociétés de notation. À cette fin, il faut agir le plus rapidement possible pour construire un budget d’État responsable pour 2025, basé sur un processus de reconstitution des réserves budgétaires à travers une diminution progressive du ratio dette/PIB. Ceci, parallèlement à la promotion de moteurs de croissance, d’investissements dans les infrastructures, de satisfaction des besoins sociaux et d’une réponse ordonnée aux besoins sécuritaires”.
Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a lui aussi réagi: ”L’Etat d’Israël se trouve au coeur d’une guerre existentielle, la plus longue et la plus chère de son histoire. Une guerre qui est menée sur plusieurs fronts et qui dure depuis près d’u an. La baisse de la note de crédit est liée à la guerre et aux risques géopolitiques qu’elle crée de manière naturelle. L’économie israélienne est forte et nous la gérons de la bonne manière et avec responsabilité. Les indicateurs économiques montrent une résilience du marché et le fait que nous jouissons d’une confiance élevée sur les marchés. Avec l’aide de Dieu, nous allons gagner la guerre sur tous les fronts, nous restaurerons la sécurité et nous ramènerons le marché sur la voie de la croissance. Nous allons faire passer un budget responsable qui continuera à soutenir l’effort de guerre sur le front et sur l’arrière-front jusqu’à la victoire, tout en préservant le cadre fiscal et en promouvant les moteurs de croissance. Très vite les notes de crédit remonteront”.
Peut être faudrait il revoir le système de notation puisque plusieurs pays ont vu leur note abaissée.
Quand on voit l’état économique de la France, Israël n’a pas trop à s’inquiéter.
On va tout faire pr aider notre pays.
En effet, il y a toujours pire. Il y a aussi le Venezuela qui est pire.
Bref, plaisanterie mise à part, le problème n’est pas seulement la baisse aujourd’hui, mais la tendance négative.
Une notation dégradée peut sembler abstraite par le néophyte ou l’individu lambda. Mais cela signifie une hausse des impôts, des taux d’intérêts en hausse, aussi bien au niveau de l’état qui emprunte sur les marchés monétaires que pour le citoyen qui va emprunter pour acheter une maison, une voiture ou tout simplement le coût de son découvert bancaire.
Bref, à croire que la vie n’est pas suffisamment chère en Israël.
Fitch n’a toujours pas compris qu’Israël ne rentre pas dans leurs standards d’analyse économique et depuis 75 ans Israël le prouve. Israël est en dehors de la normalité ”internationale”