Beaucoup a déjà été dit et écrit sur le choix surprenant par Donald Trump de Rex Tillerson comme prochain secrétaire d’Etat. Certes il s’agit d’un signe clair de la volonté exprimée par le prochain président de changer radicalement de politique envers la Russie et de se rapprocher de Moscou. Mais les aptitudes économiques et industrielles de ce magnat du pétrole sont aux antipodes de son expérience en matière de diplomatie. C’est ce qui fait dire à de plus en plus d’analystes politiques américains que la politique étrangère de l’Administration Trump sera en faite dirigée de facto par le secrétaire d’Etat-adjoint nommé par Donald Trump: John Bolton, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’Onu sous l’Administration de George W. Bush.
Il s’agirait là d’une excellente nouvelle pour Israël, car John Bolton est sans doute l’un des alliés les plus fervents de l’Etat juif dans la classe politique américaine qui en compte déjà un nombre impressionnant. Les positions de John Bolton sur le conflit israélo-palestinien sont encore plus fermes que celles du Premier ministre israélien et il fut un pourfendeur farouche de l’accord avec l’Iran, régime avec lequel il est inflexible. John Bolton a été très critique de la politique de Barack Obama envers Israël et estime que Jérusalem est la capitale indivisible d’Israël.
Ainsi, entre un secrétaire d’Etat novice, un adjoint plus pro-israélien que beaucoup d’Israéliens et un Congrès dominé par le Parti républicain, le gouvernement de Jérusalem est en droit d’attendre une période politique plus aisée avec l’Administration américaine que les huit ans qui s’achèvent.
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