Depuis quelques mois, les négociations avec le Liban, par l’intermédiaire des Etats-Unis, sur la frontière maritime avec Israël, vont bon train.
Au coeur du conflit: les gisements de gaz maritimes dont le Liban revendique une partie de la propriété. Le Hezbollah a déjà menacé dans les paroles et dans les actes, la plateforme gazière Karish au large des côtes israéliennes et libanaises si l’Etat hébreu ne se pliait pas aux revendications territoriales libanaises.
Le gouvernement israélien mène donc des négociations sur ce sujet et si l’on en croit des sources proches des principaux acteurs, un accord serait proche. Celui-ci donnerait en grande partie satisfaction aux Libanais, au détriment d’Israël au regard des ressources en gaz.
Le mois dernier les députés Yoav Kish (Likoud) et Orit Struck (Hatsionout Hadatit) avaient adressé une lettre au Premier ministre et au Premier ministre en alternance dans laquelle ils faisaient référence à l’information selon laquelle, ces derniers étaient prêts à renoncer à 860 km2 à la frontière maritime économique. Ils ont insisté sur les concessions importantes que le gouvernement s’apprêterait à faire et rappelé qu’une telle décision devait être soumise à un référendum ou être approuvée par au moins 80 députés pour pouvoir être entérinée.
D’après des informations révélées par Israël Hayom, le Premier ministre Lapid pourrait avoir trouvé la parade afin de signer cet accord avec le Liban. Au lieu de le définir comme un accord qui ”fixe” la frontière, il sera présenté comme un accord qui ”trace” la frontière. Cette terminologie lui permettra de faire adopter le texte de l’accord par le cabinet de sécurité secrètement, sans avoir à le présenter au peuple auparavant.
Le cabinet du Premier ministre n’a pas confirmé cette information: ”Nous ne pouvons confirmer l’information dans la mesure où à ce stade, nous ne sommes toujours pas parvenus à un accord. Nous informerons dès lors qu’il y aura du nouveau”.