Au lendemain de la guerre menée face au Hamas, j’ai lu et entendu de nombreux messages de déception, de frustration de ne pas avoir été « jusqu’au bout ». Ce que je vais vous dire va peut-être vous surprendre, mais après réflexion, voici mon sentiment profond : nous avons bien agi en ne liquidant pas totalement les serpents du Hamas. Et ce, pour trois raisons. La première : nos soldats. Un Tsouk Eytan 2 aurait été sanglant et suicidaire. La seconde : en déroulant un tapis rouge au Fatah, nous aurions réunifié Gaza et la Judée-Samarie. La première et la deuxième raison en auraient entraîné une troisième, dramatique : Oslo 2 et la création d’un État palestinien menaçant, avec Jérusalem comme capitale.
Nous venons de vivre dix jours de conflit physiquement et moralement éprouvants. Nous avons tout simplement été agressés par des terroristes brutaux et meurtriers. Nous ne les avons pas ménagés et leur avons rendu bien plus que la monnaie de leur pièce. Eux et ceux qui les ont élus pansent à présent leur blessures, enterrent leurs morts ensevelis dans les couloirs du « métro » et tendent déjà la main pour recevoir leur dû de l’Occident, compatissant et aveugle, afin de reconstruire les tunnels de la mort. Nous savions qu’il en serait ainsi.
Nous avons gagné cette guerre pour une seule et véritable raison : nous avons enfin ouvert les yeux –j’espère ! Par leur insurrection, les Arabes d’Israël nous ont exprimé le même sentiment de haine que le Hamas ou le Fatah : ils ne veulent pas vivre à nos côtés, ni avec nous. Ce qu’ils veulent profondément, c’est notre place. Nous faisions semblant de ne pas l’entendre ; à présent nous ne pouvons plus l’ignorer !
Eux, en tout cas, ont le mérite d’être clairs, sans détour. À nous, maintenant, de décider. Si cette terre est la nôtre, que notre avenir et celui de nos futures générations se joue ici, assumons-le vraiment. La guerre ne fait que commencer ; elle durera tant qu’ils n’admettrons pas que la terre d’Israël est à nous, qu’ils ont le droit d’y vivre, mais sans nous menacer.
Une dernière chose : notre situation politique est tout simplement affligeante – et terriblement dangereuse. Cet enlisement risque d’entraîner l’arrivée rapide d’Abou Mazen et de la cinquième colonne au pouvoir. Des solutions existent, mais hélas, l’égoïsme de chacun a remplacé la clairvoyance et le courage.
Et pour terminer sur une note plus festive : votre magazine LPH New est fier de fêter son premier anniversaire et vous remercie d’avoir cru en lui ! Nous espérons vivement continuer à vous surprendre, pour le meilleur !