L’annulation au dernier moment de la visite du prince-héritier jordanien Hussein ben Abdallah sur le Mont du Temple avait une cause bien précise : au moment où la délégation devait entrer en Israël par le Pont Allenby, les agents israéliens chargés du contrôle ont constaté que la délégation jordanienne comptait plus de personnes que ce qui avait été convenu avec les autorités israéliennes, et surtout, davantage de gardes armés.
Les visiteurs jordaniens avaient ainsi l’intention de montrer des signes de souveraineté sur l’Esplanade du Temple, en faisant fi des accords passés avec Israël. Les autorités israéliennes ont ainsi refusé avec raison l’entrée de la délégation jordanienne en territoire israélien.
C’est à la suite de cela que le gouvernement jordanien s’est puérilement vengé en interdisant le survol de son territoire à l’appareil émirati qui devait amener le Premier ministre Binyamin Netanyahou à Abou Dhabi pour une courte entrevue avec le prince-héritier Mohammed ben Zayed.
Ainsi, 54 ans après qu’Israël ait mis fin à l’occupation jordanienne de la partie orientale de Jérusalem, le royaume hachémite entend toujours se comporter en maître des lieux sur le Mont du Temple. C’est ce qu’a encore répété le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi après cet incident, en déclarant qu’Israël n’a aucune souveraineté sur le Mont du Temple.
Mais on ne peut dédouaner les gouvernement israéliens successifs de leur lourde responsabilité dans cette situations, puisque depuis la Guerre des Six jours, Israël a confié à la Jordanie les clés de les gestion du Mont du Temple et que l’Etat juif a systématiquement capitulé face aux rodomontades hachémites à chaque fois qu’il était question d’exercer sa souveraineté, ne serait-ce pour des travaux de réfection ou de consolidation.
Il serait temps qu’Israël remette en place ce roi insolent dont le régime artificiel ne tient qu’à un fil tenu également par une main israélienne.
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