Il n’aura échappé à personne que depuis le début de l’ère Trump, les développements diplomatiques internationaux ont pris un nouveau tournant, notamment dans notre région. En appliquant méthodiquement et sans scrupules, des sanctions aux pays ennemis qui ne veulent pas marcher au pas, le Président américain, serait-il en train de prouver que la force militaire a fait son temps? Est-ce une leçon à tirer sur la façon de régler le conflit qui nous oppose aux Palestiniens?
Nous en parlons avec le Dr Ephraïm Herrera, docteur en histoire des religions, et spécialiste de la scène moyen-orientale.
Le P’tit Hebdo: Peut-on parler d’un ordre nouveau au regard de la politique de sanctions appliquée par Trump au Proche-Orient?
Dr Ephraïm Herrera: La dimension économique dans sa relation à l’ennemi est très importante. Donald Trump l’a bien compris. Il joue sur la pression économique avec l’Iran, la Turquie, mais aussi l’Autorité palestinienne et le Hamas. Ces Etats ou entités ne sont que des ballons de baudruche. Ils ne peuvent tenir le coup face à la puissance des Etats-Unis. Et voici que la politique de Trump produit des effets. L’Iran, qui ne vit que de l’exportation et de son gaz, commence à suffoquer. La Turquie, quant à elle, a une croissance basée sur les investissements étrangers. Or les sociétés étrangères se retirent en raison de la forte inflation qui frappe la Turquie.
Les Américains réduisent considérablement l’aide financière aux Palestiniens, notamment à l’UNRWA, ce qui paralyse aussi le Hamas.
Dans l’Islam, on finit toujours par céder sous la pression. C’est un concept. Le seul bémol peut venir de l’Iran. En effet, dans l’histoire, le pays a montré qu’il ne se comportait pas toujours de façon rationnelle. Au 19e siècle, il s’est lancé à deux reprises dans des guerres perdues d’avance contre la Russie. Donc, il se pourrait que l’Iran soit plus difficile à faire plier. Néanmoins la pression économique négative fonctionne dans le monde musulman.
Lph: Ces dernières semaines, il est question d’un accord avec le Hamas à Gaza, dont l’un des fondements serait l’idée qu’en améliorant leur situation économique, on gagnerait des voisins plus enclins à la cohabitation. C’est un peu le raisonnement inverse que celui que vous venez de décrire. Pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas?
Dr E.H.: Cette idée est un rêve qui s’est révélé faux. Elle n’a aucun précédent historique dans le monde musulman. Nous devons penser dans des termes qui correspondent à la culture et à la mentalité de la région. Ici, plus il y a d’argent, plus on alimente les idéologies guerrières et les actes violents. On a bien vu ce qu’a donné la volonté israélienne de créer un »Singapour » à Gaza. Cela n’a amené qu’une catastrophe qui a contribué à financer la haine contre Israël. Les terroristes palestiniens ne sont, en majorité, pas des personnes défavorisées. Ils ont une éducation supérieure à la moyenne. Ils sont nourris à la haine du Juif depuis leur naissance. Qu’ils soient riches ou pauvres, cela ne change absolument rien à cette idéologie. Le Juif est l’ennemi éternel de l’Islam, cela n’a rien à voir avec un quelconque confort économique ou matériel.
Lph: Après la seconde guerre mondiale, les pays européens ont réussi à pacifier leurs relations grâce à la création d’une union économique. Est-ce envisageable avec nos voisins?
Dr E.H.: Ce concept de réconciliation par l’ouverture des marchés et par l’apport d’un bien-être économique et financier est impensable ici. Le monde musulman n’a pas traversé les mêmes événements que l’Europe et ne possède pas les mêmes bases de sociologie et d’histoire. Un tel projet au Proche-Orient ne peut aboutir.
Lph: Pourquoi alors le gouvernement israélien pense-t-il que cela aurait un effet positif?
Dr E.H.: Cette fausse route tient à plusieurs facteurs, sous-tendus par le fait que l’on veut appliquer au monde musulman, un système de pensée qui n’est pas du tout le sien. Il n’y a qu’à voir comment les « Printemps arabes » se sont transformés en « Hivers islamiques » pour comprendre à quel point, on ne peut pas calquer nos critères et nos modes de vie, sur le monde musulman.
Ainsi, l’Occident et Israël refusent de fermer les robinets, ne se préoccupent pas suffisamment de stopper l’enseignement à la haine diffusé dès le plus jeune âge. On est dans le déni du fait religieux. On oublie que le moteur de la violence, ici, ce ne sont pas des considérations politiques ou économiques, mais la religion.
Parallèlement, on ne prend pas le problème à bras le corps toujours sous le même prétexte: il n’y aurait pas d’alternative. Suivant cette théorie, »si on enlève le Hamas, on aura Daesh, et si on met l’Autorité palestinienne hors-jeu, on aura pire ».
Lph: S’il existe une alternative, laquelle est-elle?
Dr E.H.: Le monde musulman est organisé sur la base d’une société patriarcale. Nous avons, ici, des chefs de tribus, qui sont, pour beaucoup, écœurés par le comportement de leurs coreligionnaires. Ils ne veulent pas d’Etat et sont prêts à cohabiter avec Israël. Dans les années 70, le Général David Maïmon, alors en charge de la région de Gaza et du nord du Sinaï, avait appliqué une stratégie simple et efficace: il soutenait tous les citoyens de Gaza qui voulaient travailler avec Israël. Et cela fonctionnait très bien. Voilà ce que nous devons faire. Supprimer les chefs islamistes et tous les terroristes et s’appuyer sur ces chefs de tribus.
Lph: Ce programme est défendu par plusieurs intellectuels et observateurs. Pourquoi n’est-il pas adopté au niveau politique?
Dr E.H.: En raison d’un manque de volonté et de l’absence de compréhension de base de la différence entre notre vision du monde et celle des Musulmans. Ils ont des idéaux et y consacrent beaucoup de moyens. Tant que nous ne voudrons pas voir cet état de fait, nous n’appliquerons pas les bonnes solutions.
Lph: Entre la politique économique de sanctions de Trump et le programme que vous évoquez, la force militaire ne serait presque plus nécessaire?
Dr E.H.: La force militaire aide pour éliminer les chefs nuisibles, mais dans l’absolu, elle ne constitue pas la solution. Elle est coûteuse en vies humaines et financièrement et n’amènera jamais de résultats définitifs concluants.
Lph: Trump a montré son attachement au peuple juif et à Israël, mais ces derniers temps, il parle de »concessions difficiles » qu’Israël serait amené à faire. Doit-on s’en inquiéter?
Dr E.H.: Donald Trump est un homme qui aime Israël. Il est conscient du fait religieux dans notre religion, ce qui lui donne une hauteur d’analyse importante. Nous pouvons nous appuyer sur lui et sur ses méthodes. En ce qui concerne les concessions auxquelles il fait allusion, Israël se doit de faire pression pour ne pas avoir à les accepter. Le monde pense qu’il y a un »problème palestinien », qui se réglerait par des concessions israéliennes. Or, en réalité, ce problème n’existe pas. Pour tous nos ennemis, le vrai problème est un »problème juif » et les Palestiniens sont une des solutions. Preuve en est, que personne ne se préoccupe des Palestiniens massacrés en Syrie. Toute concession de la part d’Israël nous affaiblira et renforcera la cause palestinienne inventée de toutes pièces. Notre chance, c’est qu’il n’existe pas de sentiment national palestinien et qu’ils refuseront toujours ce que l’on pourra leur proposer.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Photo by Yonatan Sindel/Flash90
POURQUOI LES GOUVERNANTS ISRAÉLIENS NE METTENT PAS EN PRATIQUE CETTE SOLUTION
ILS ONT ESSAYÉ LA GUERRE SANS ALLER JUSQU AU BOUT
ILS ONT ESSAYÉ LA MODÉRATION AVEC UN DÉFERLEMENT DE CAMIONS ALIMENTAIRES
QUE RISQUENT ILS EN ÉLIMINANT LES CHEFS VÉREUX DE GAZA ?
c est très lucide, néanmoins il ne ressort pas autre chose que de détruire les chefs de bande d’une façon ou d’une autre . Ensuite les nazis européens s’inclineront ayant définitivement perdu la guerre de 1939/1945 qui persiste encore malgré le suicide de Hitler sans éradiquer son concept Hégélien marxiste Bolchevik Nietzscheen, de la solution finale contre les juifs. Les européens ont transposé leur vindicte antijuive vers les arabes , croyant en leur puissance pour ensuite tirer les marrons du feu. L Allemagne Germaniste en tète juste devant la France restent soudes dans l esprit antijufs permanents évidents caches derrière une hypocrisie qui demeure depuis 2000 ans attaché aux dogmes de l église de Rome . Celle ci a toujours prétendu , malgré les bulles et conciles , peuple juif peuple décide