A l’automne dernier, l’association »Tous 7 octobre » a pris contact avec la régie publicitaire de la RATP pour afficher dans les stations de métro parisiennes les visages des otages détenus par le Hamas.
Il a été répondu à l’association que seuls les visages des otages français pourraient être affichés. Pour justifier cette réponse, la régie publicitaire avance deux arguments: les risques de trouble à l’ordre public et le principe de neutralité. L’avocat de »Tous 7 octobre », Me Robin Binsard, réfute ces motifs en rappelant que la régie publicitaire en tant que groupement d’intérêt économique n’est pas pleinement soumis au principe de neutralité. D’ailleurs, Me Binsard souligne que par le passé, la régie avait accepté des campagnes d’affichage au contenu politique. Concernant le risque de troubles à l’ordre public, l’avocat souligne: »Si le fait que les otages soient étrangers constituent un risque de trouble à l’ordre public, c’est une discrimination ».
Jean-David Ichay, le président de l’association »Tous 7 octobre » a déploré ce refus d’afficher les visages israéliens: »Lorsqu’Ingrid Bettancourt était emprisonnée, des photos de captifs colombiens étaient aussi affichées dans les stations de métro et pas uniquement celui de la franco-colombienne ».
L’association »Tous 7 octobre » a déposé plainte contre la régie publicitaire de la RATP.