Il était important de savoir comment la « question palestinienne » serait insérée dans le texte juridique de l’accord de normalisation entre Israël et les deux Etats arabes – Emirats et Bahreïn – et comment elle serait formulée. Chaque mot à son importance.
On peut dire qu’elle apparaît de manière très vague et générale, et surtout, c’est important, sans aucune référence à un « Etat palestinien » ou a une solution à deux Etats :
« Les parties rappellent la réception du 28 janvier 2020 lors de laquelle le président Trump a présenté sa vision de la paix, et elles s’engagent à poursuivre leur efforts en vue d’une solution juste, globale, réaliste et durable au conflit israélo-palestinien.
Les parties rappellent les traités de paix conclus entre l’Etat d’Israël et la République arabe d’Egypte et le Royaume hachémite de Jordanie, et s’engagent à travailler ensemble en vue d’une solution négociée au conflit israélo-palestinien qui satisfera les aspirations légitimes des deux peuples et fera avancer le Moyen-Orient vers la paix, la stabilité et la prospérité« …
Au vu des réactions des organisations terroristes à Ramallah et à Gaza à ce tournant historique, ces articles resteront un voeu pieu et marginaliseront encore davantage cette cause factice face à l’Histoire qui avance.
Le texte de cet accord montre aussi que les Etats arabes qui normalisent leurs relations avec Israël se placent désormais sous le parapluie du Plan Trump et non plus derrière « l’initiative arabe » qui était inacceptable pour Israël.
Photo Avi Ohayon / Flash 90