La Presse Canadienne, relayée par le quotidien La Presse etRadio Canada, cherche à influencer l’attitude de Justin Trudeau envers Israël.
Le 13 janvier dernier, Mike Blanchfield de The Canadian Press ayant mis la main sur une note de service de fonctionnaires du Conseil Privé, en profite pour faire croire que Justin Trudeau va «changer de ton» envers Israël.
Quand on voit comment Blanchfield rapporte les résultats de la guerre à Gaza en 2014, on voit tout de suite où il loge :
« Les violences de 2014 s’étaient soldées par la mort de 2200 Palestiniens, principalement des civils, et de 73 Israéliens, principalement des militaires. Environ 100 000 Gazaouis s’étaient retrouvés sans logis …»
On sait en réalité que de nombreux membres des groupes armés de Gaza ont été comptabilisés comme des civils, mais tous les médias reprennent constamment cette phrase et l’agence de presse ne fait pas exception.
Selon Blanchfield qui ne donne jamais accès au contenu réel de cette note obtenue en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, les fonctionnaires feraient état de pourparlers secrets entre Israël et le Hamas et en concluent « qu’Israël et le Hamas sortiraient tous les deux gagnants si une trêve était conclue au Moyen-Orient.»
La Presse Canadienne, qui a fait des pieds et des mains pour obtenir ce document, cherche à profiter de cette note pour faire croire que Trudeau va changer la position du Canada (supposément pour une position pro-palestinienne).
Le quotidien La Presse, Radio Canada, ainsi que la revue l’Actualité ont repris en français le texte de Blanchfield.
C’est du tordage de bras pur et simple.
Ces médias se plaisent à laisser entendre que selon cette note, une réflexion serait en cours au sein du gouvernement du Canada sur l’attitude à avoir à l’égard de ce conflit.
Étant donné que la position fortement pro-israélienne de Stephen Harper est soulignée, le changement de ton annoncé irait forcément dans le sens d’une position plus favorable aux Arabes de Gaza et de Judée-Samarie.
Mais cela n’est que spéculation, car ils sont obligés d’admettre que la note de service fait référence à l’appui historique du Canada à l’État d’Israël, soulignant par ailleurs que«L’appui à Israël et à son droit de vivre en paix et en sécurité avec ses voisins fait partie de la politique canadienne depuis 1948» et que « Le Canada est opposé aux initiatives unilatérales de la Palestine dans des forums internationaux… – dont la résolution au Conseil de sécurité des Nations unies de 2014 qui a avorté et la «prétendue» accession de la Palestine au statut de Rome de la Cour pénale internationale.»
Malgré les efforts concertés de ces médias, il y a peu de chance que Justin Trudeau se laisse influencer par les journalistes pro-palestiniens, car en dépit des prières dans les mosquées lors de la campagne électorale (pour courtiser le vote arabo-musulman), il doit compter avec une communauté juive canadienne peu nombreuse mais très influente au parti libéral.
On songe à des poids lourds tels qu’Irwin Cotler, ex-ministre libéral de la justice et ex-député de la circonscription de Mont-Royal sur l’Île de Montréal ou à Eddy Goldenberg, conseiller politique, directeur de campagne et chef de cabinet de Jean Chrétien pendant plus de 30 ans, ou encore à Herb Gray, ex-ministre de la sécurité publique du Canada.
Si Justin Trudeau s’avisait de prendre une position pro-palestinienne, non seulement il recevrait des coups de téléphone déplaisants, mais la communauté juive serait alertée et appellerait Stephen Harper à la rescousse.
Les journalistes ne réussiront pas, mais ils feront bien ce qu’ils peuvent pour désinformer la population canadienne
Les journalistes ne réussiront pas, mais ils feront bien ce qu’ils peuvent pour désinformer la population canadienne et lui faire prendre des vessies pour des lanternes…
© Magali Marc (@magalimarc15) pourDreuz.info.