La cérémonie officielle en souvenir du Premier ministre assassiné Itshak Rabin au mont Herzl a un nouvelle fois donné lieu à des propos politiques acerbes mais aussi à des accusations sans fondement. La petite-fille d’Itshak Rabin, Noa Rotman, a voulu dénoncer la poursuite selon elle des attaques de la droite sous Netanyahou contre la mémoire de son grand-père, en parlant d’une photo publiée selon elle par une porte-parole du Premier ministre montrant la poignée de mains entre l’ancien Premier ministre et Yasser Arafat, avec en légende trois lettres de l’alphabet représentant le mot « traître ». Noa Rotman rajoutait que cette porte-parole était toujours en poste et qu’elle était payée avec l’argent du contribuable israélien.
Vérification faite, il n’en n’est rien. Le post a été publié par une journaliste indépendante qui n’est liée ni de près ni de loin aux services du Premier ministre.

Lors de la séance solennelle de la Knesset qui a suivi la cérémonie, Binyamin Netanyahou a évoqué cette affaire: « J’ai été consterné en entendant aujourd’hui la petite-fille d’Itshak Rabin accuser une porte-parole de mon bureau d’avoir publié un tel post. J’ai été consterné car je n’ai pas cru un seul instant qu’une elle chose ait pu se produire. J’ai tout de suite demandé des vérifications et il s’est avéré que c’est faux. Cela ne s’est jamais passé. Il s’agissait d’un post d’une journaliste qui n’est aucunement en rapport avec nous. Mais de toute manière, je me démarque totalement du contenu d’un tel post. Cette affaire montre que dans le cadre du combat contre l’incitation, on est capable de dire des choses offensantes et imaginaires non seulement sur moi-même, mais aussi sur des secteurs entiers de la population ».
Puis se tournant vers Noa Rotman, le Premier ministre a dit: « Je dis aujourd’hui ce que je disais à l’époque: Itshak Rabin se trompe mais n’est pas un traître. Lorsque j’ai utilisé ce terme, c’était justement pour le dénoncer. Rabin ne fut pas un traître, loin de là. Ce fut un patriote sioniste de premier rang. Je dis cela car vous avez déclaré que le Premier ministre qualifie encore aujourd’hui de traîtres certains citoyens de l’Etat. Outre qu’il s’agit d’une inexactitude, j’aurais aimé que vous attaquiez avec autant de fougue ceux qui me qualifient de traître comme ce fut le cas il n’y a pas si longtemps… ».
Toujours dans le cadre de la politisation de cette journée de souvenir, le secrétaire-général du Parti travailliste, l’avocat Eran Hermoni a adressé une lettre au Premier ministre à l’occasion de cette journée. Il y note que cette journée de cérémonie coïncide avec l’anniversaire de 69 ans de Binyamin Netanyahou et demande au Premier ministre « d’endosser une fois pour toutes la responsabilité quant à l’atmosphère qui a précédé l’assassinat d’Itshak Rabin ». « J’attends du Premier ministre quîl profite de cette occasion particulière pour faire son mea culpa jusqu’au bout et de présenter ses excuses pour l’incitation sauvage et organisée qui a mené à cet assassinat politique », a-t-il eu le toupet d’écrire.
La politisation à outrance de cette journée, 23 ans après les faits, a fait réagir même le président de l’Etat Reouven Rivlin. Lors de son discours, il a appelé à une « reconsidération de la manière d’organiser cette journée de souvenir »: « Depuis des années, un combat se livre dans le pays. A propos du souvenir d’Itshak et à propos du souvenir de son assassinat (…) Malheureusement au lieu de servir de base à un dialogue commun ils sont devenus des outils de combat. Nous devons repenser cette journée du souvenir. Il faut trouver le moyen pour que cette journée de souvenir devienne un pont entre la droite et la gauche et non pas une occasion de querelles politiciennes ».
Photo article: Marc-Israël Sellem / POOL
AVEC TOUS LES ENNEMIS QU ISRAËL PEUT AVOIR EST IL NÉCESSAIRE QUE LA DROITE ET LA GAUCHE ISRAÉLIENNE SE DÉCHIRENT À CE POINT.
TOUT À FAIT D’ACCORD AVEC VOUS ET CONTRE CES INEPTIES ! POURQUOI IMITER NOS ENNEMIS ET CIBLER UNE PERSONNE SANS EN CONNAITRE LA RÉALITÉ ! CETTE ATTITUDE RETARDE L’ARRIVÉE DE NOTRE MACHIAH SUR NOUS DEVONS ACCUEILLIR AVEC SÉRÉNITÉ !
Cela fait plaisir d’apprendre que Rivlin ne dit pas que des inepties. Il remonte un peu dans l’estime de beaucoup de citoyens déçus par ses déclarations débitées pour plaire on ne sait trop à qui, comme les accusations gratuites contre ses concitoyens qui auraient choisi le chemin de la terreur, dans le contexte de luttes fratricides dans un village arabe, ou son opposition au caractère juif de l’Etat.
Quant à l’assassinat de Rabin, ce dernier a été montré dans le flash spécial qui a suivi la manifestation de l’extrême gauche en train de monter et de s’asseoir dans sa voiture qui a démarré. Où est-il possible de revisionner cette information diffusée sur toute la planète?
« Ils ont des yeux, mais ne voient pas ; ils ont des oreilles, mais n’entendent pas ; ils ont … »
Jamais ce psaume n’a été autant d’actualité que concernant le « meurtre de Rabin »
La journaliste en question, Caroline Glick, journaliste au Jerusalem Post et à Breitbart, a servi au bureau du Premier Ministre, Netanyahu, de 1996 à 1999, en tant qu’assistante conseillère pour la politique des affaires étrangères (The Times of Israel).