Marc Fichel n’est pas un chanteur-compositeur comme les autres. A la scène, il transmet une énergie incroyable avec des chansons à textes et des mélodies entraînantes, à la ville, il est responsable export d’une société de fruits et légumes sur le fameux marché de Rungis.
Cet artiste original qui gagne à être mieux connu sera en Israël pour deux dates au mois de décembre: le 09 à Tel Aviv et le 10 à Netanya.
Le P’tit Hebdo: Quand on écoute votre musique, on se dit qu’en réalité vous n’avez pas une double vie, mais que vous avez parfaitement réussi à concilier vos deux univers: le marché et la chanson.
Marc Fichel: J’ai toujours estimé que ces deux univers étaient des vases communicants. Dans mon premier clip, j’ai acté cette fusion puisqu’il a été tourné sur le marché de Rungis. Ma vie professionnelle se joue au milieu d’un vrai théâtre, le décor est parfait, et la musique m’anime non-stop.
Lph: Travailler sur un marché comme celui de Rungis est épuisant, les horaires sont difficiles. Comment trouvez-vous la force pour composer et monter sur scène?
M.F.: Je me définis comme un hyperactif depuis tout petit, teinté d’un côté névrosé ashkénaze! J’ai besoin d’être tout le temps en mouvement. Je suis un passionné. Tout ce que je fais, je le fais à fond. Quand je suis à Rungis, je travaille avec amour, quand je suis sur scène, je déborde de bonheur.
Lph: De quel œil vos collègues de Rungis voient-ils votre carrière parallèle?
M.F.: C’est vrai que je suis une curiosité à Rungis. J’ai, à ce titre, été invité trois fois dans l’émission culinaire ”Les Carnets de Julie” sur France3 pour parler de mon métier et de ma musique. Mon histoire intrigue sur le marché et mon patron me soutient inconditionnellement.
Lph: Vous aimez la musique depuis petit. Pourquoi ne pas avoir choisi directement cette voie?
M.F.: Mon éducation. Il fallait que j’apprenne un ”vrai métier”. Donc j’ai fait une école de commerce et ma première expérience à Rungis m’a emballé. J’ai été découvert musicalement sur YouTube, c’est ainsi que ma carrière musicale a commencé.
Lph: Devrez-vous faire un choix un jour?
M.F.: Mais il est déjà fait! Je privilégie la musique. Je pars pour une tournée qui commencera en Israël et qui se poursuivra dans le monde entier. Sur le plan de la composition, on commence à me demander des chansons. Je vais notamment écrire la chanson star de la prochaine comédie musicale du groupe Adama.
Lph: Vous êtes plutôt scène ou composition?
M.F.: J’adore composer et c’est mon premier amour. Au départ, je ne voulais même pas chanter. Puis je me suis laissé convaincre et aujourd’hui, je suis heureux sur scène, c’est le seul endroit où on peut vraiment partager avec son public. Entendre et voir le public reprendre ses chansons, cela n’a pas de prix.
Lph: Vos chansons ressemblent un peu à des histoires. Quel est votre style?
M.F.: J’aime raconter des tranches de vie, je vis ce que j’écris. Mes textes sont des recueils de ce que j’ai moi-même vécu ou de ce dont j’ai été témoin. Mes chansons transmettent ce que je ressens sur les rapports humains.
Lph: Commencer votre tournée en Israël, est-ce un symbole?
M.F.: Oui tout à fait. Je suis Juif dans mon cœur et très attaché à Israël où vit les 3/4 de ma famille. Qu’il est bon de venir y chanter! C’est un symbole pour moi et au-delà, surtout en cette période. Je veux montrer que la scène israélienne est belle. Mes musiciens m’accompagneront. J’ai envie de m’éclater avec le public israélien. Je sais qu’il sera en grande partie composé de Francophones, mais pas seulement, mes mélodies touchent aussi le public israélien, je l’ai constaté lors de ma dernière venue. Je suis un fan de Shlomo Artsi, peut-être que cela se ressent. En tout cas, je rêve de chanter en duo avec lui! La musique rapproche les peuples et la chanson française a une belle image dans le monde entier.
Concerts le Dim 09/12 au Tzavta, Tel Aviv, à 20h30
Le Lun 10/12 au théâtre Ir Yamim, Netanya, à 20h30
Réservations: www.culturaccess.com / 0733202400
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay