Méchanceté. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’attitude du député Mossi Raz de Meretz. Au lendemain de l’attentat qui a blessé trois jeunes gens au carrefour Tapoua’h en Samarie, le député n’a pas trouvé d’autre réaction que celle d’écrire au ministre de la Défense pour lui demander de faire évacuer sans délai l’avant-poste Eviatar réaménagé en réaction à cet attentat. Au lieu de condamner cet attentat qui a fait trois blessés dont l’un est toujours entre la vie et la mort, le député d’extrême gauche écrit dans sa lettre :
“Nous nous trouvons dans une période sensible et explosive à tout point de vue et nous assistons avec regret à une augmentation des actes de violence, de vandalisme, et d’attaques réciproques entre colons et Palestiniens dans les territoires occupés. L’échelon politique et la hiérarchie militaire ont l’obligation de ramener le calme avant que nous n’arrivions à un point de rupture qui pourrait entraîner un élargissement du cercle de la violence, une atteinte à la paix publique et des pertes inutiles en vies humaines. Le maintien de cet avant-poste serait susceptible de faire dégénérer la situation et de provoquer une escalade dans une situation déjà inflammable sur le plan sécuritaire, et j’appelle donc à agir sans délai pour évacuer cet avant-poste et de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter des affrontements inutiles entre Juifs et Arabes dans ces zones de frictions…”.
Pas un mot sur la tentative terroriste d’assassiner des Juifs. La “philosophie” de Mossi Raz, comme celle de ses collègues de Meretz est claire : un avant-poste en réaction à un attentat est bien plus grave que l’attentat lui-même. On atteint là des profondeurs dans le dévoiement de la morale dont ce parti se drape et dans l’indulgence de l’extrême gauche israélienne envers des tueurs de Juifs.
Photo Miriam Alster / Flash 90