France, 182.000 citoyens juifs et non juifs à l’unisson dans une marche contre l’antisémitisme
Croix gammées, agressions physiques, menaces de mort, depuis le pogrom du 7 octobre en Israël, les actes antisémites ont augmenté de 500% dans le monde (1250 actes en France). Dimanche 12 novembre, la réponse à cette flambée de haine est venue des présidents des deux chambres du Parlement français, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, qui ont organisé une grande marche contre l’antisémitisme.
Plus de 182.000 personnes ont donc marché contre l’antisémitisme en France. Selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police, 110 mobilisations ont mobilisé 77.560 personnes hors Paris (Marseille : 7500 personnes, Strasbourg : 5000, Grenoble : 3700, Bordeaux : 3500, Nice : 3000, Lyon : 3000, Nantes : 2000, La Rochelle : 2.000). Dans la Capitale, ce sont 105.000 personnes qui ont battu le pavé pour dénoncer l’antisémitisme.
Les artistes, les peoples étaient présents en nombre comme l’actrice Israélo-américaine Natalie Portman, le présentateur Arthur, les comédiens Vincent Elbaz, Kev Adams, Elie Semoun, Gilles Lellouche, Bruno Solo, Elsa Zylberstein, Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg, le réalisateur Élie Chouraqui, la scénariste Danièle Thompson, le dessinateur Joann Sfar et le chat du rabbin (notre reportage), Anne Sinclair, David Douillet, le philosophe Bernard-Henri Lévy. Des élus de tous bords ont affichés leurs convictions républicaines comme Philippe Bouriachi vice-président de l’Ecologie au Centre, Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem, Bertrand Bancher (Liot), des dirigeants de droite et de gauche comme Xavier Bertrand, Michel Barnier ou encore Olivier Faure (Parti socialiste). Fabien Roussel (Parti communiste) Marine Le Pen sont arrivés à la marche, sous des huées. Avant le début de la marche, l’élue du Rassemblement National avait été la cible de membres du collectif « Golem » : « Le Pen casse-toi ! Les juifs ne veulent pas de toi » ou encore « Nous, on dégage les fachos ».
François est venu de Corse pour participer à la marche : « J’étais là au lendemain des évènements en Israël, quand le Crif a organisé une marche en bleu et blanc. Des milliers de drapeaux israéliens flottaient la place du Trocadéro ce jour-là. Aujourd’hui la consigne ce n’est pas de drapeaux israéliens, pour ne pas faire d’amalgame » précise le jeune juif insulaire, en exhibant un drapeau corse « mais la bandera (ndlr : drapeau corse) c’est bon » il rit et ajoute « la corse c’est la fille rebelle de la république, celle qui protège les juifs ». Non loin de François, un grand nombre de « bandera » intriguent la presse. Alors que le balai incessant des journalistes virevolte autour des personnalités politiques et culturels dans le cortège de tête, ceux-là se pressent autour de Frédéric-Joseph Bianchi le président de « Terra Eretz Corsica Israël » et l’auteur Didier Meïr Long, tous deux signataires d’une Tribune initiée par l’ancienne ministre Marlene Schiappa, précisant que les Corses ont toujours protégé les juifs.
Un vieux rabbin observe la scène avec amusement : « On va aller tous vivre en Corse, c’est le seul endroit où il n’y a pas d’actes antisémites et en plus les corses participent à une marche antisémite ». A la question de l’absence des drapeaux israéliens, l’homme de foi répond : « avec ou sans drapeau, la communauté juive est présente dans toute sa pluralité et son immense sagesse. Vous savez, nous nous marchons depuis 5784 ans. » plaisante le malicieux rabbin, reprenant vite son sérieux : « nous bien entendu, nous sommes là pour Israël et pour le retour des otages ».
Aux balcons, les Parisiens ont des pancartes et applaudissent la Marseillaise entonnée par la foule. Éric un franc-maçon du Grand Orient de France s’en réjouit : « Nous sommes ici pour protéger les valeurs de la république. J’ai applaudi le chef de l’Etat mercredi, au siège du Grand Orient de France, qui a dit que s’en prendre à un juif, c’est toujours chercher à atteindre la République. »
Sous la pluie battante, avec détermination et courage, deux jeunes, membres d’une association étudiante juive distribuent des tracts pour une pétition (https://plaintecrimecontrelhumanite.com). Ils vantent l’action visant à condamner le hamas pour crime contre l’humanité, qui réunit plus de 30000 personnes. L’imam Ashraf Adb Elkader les observe. Lui est venu pour la paix. Comme l’auteur Marek Alter et le député de Paris Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, il tient une bannière sur laquelle est inscrit « nous marchons contre l’antisémitisme ».
Finalement à part quelques réactions politiques complètement lunaires, cette marche du 12 novembre contre l’antisémitisme, dans toute sa diversité et sa générosité, aura été « un petit pas pour les hommes (les femmes, les enfants et le chat) et un grand pas pour l’humanité ».
Retour en images sur la première manifestation, le 9 octobre, en soutien à Israël deux jours après les atrocités commises par le Hamas:
Un fiasco 185000 personnes dans toute la France sur 65 millions de français un bel exploit de faillite. Les français ne sont pas antisemites ,ils sont juste anti juifs.
La presence de Faure et Roussel me gene bien plus que celle de Le Pen. Pour qui roule Golem? Certainement pas pour la communaute juive. Peut-être pour le PS et le PCF. Leur présence est une insulte aux juifs de France. La gauche a trahi la communauté Juive! Je n’ oublierai jamais.
Une marche qui ne servira strictement a rien du tout! Ca fait un peu chaud de voir tout ces participants, mais ca s’arrête la!