LA MAISON DE LA JOIE !
On dit souvent d’un lieu qu’il a une âme, pour nous la Souka a de la Kedoucha. Elle en dit long sur qui nous sommes, renforce notre sentiment d’appartenance, nous parle de notre mémoire, de nos alliances, recadre notre rôle d’être humain en contact direct avec Achem , ouvert sur l’univers, respectueux des valeurs ancestrales symbolisées par nos illustres invites les Oushpizin. Ce nid placé sous la protection divine nous renvoie à notre identité car notre estime de soi est autant satisfaite par ce que nous sommes que par ce que nous possédons.
La fête de Soukot nous invite à accueillir la joie par trois actes symboliques ;
-le corps dans la Souka qui symbolise la précarité de notre existence
-la tête dans les étoiles nous donne le sentiment de participer à quelque chose de plus grand que soi, quelque chose qui à la fois nous englobe et nous contient.
-le loulav symbole de l’union nécessaire du peuple juif dans sa diversité.
Dans une époque dominée par la recherche effrénée du plaisir égoïste, de la consommation compulsive – consommation des biens, des objets, des personnes. C’est le règne de l’éphémère, du jetable. Ce plaisir-là est difficilement compatible avec la sérénité, il enferme dans la répétition, il est mécanique. La joie ne réside pas dans le passage à l’acte compulsif, dans l’assouvissement de nos fantasmes, mais dans l’action éclairée par la connaissance. La joie au contraire exige un effort, un acte créateur, altruiste.
La mitsva d’être joyeux nous confirme que le bonheur n’est pas inné, mais bien acquis, et que la richesse matérielle même dans les biens les plus solides tels que nos maisons n’est pas le vrai bonheur.
Comment maintenir cette joie de manière durable dans votre vie quotidienne ?
Le Bonheur ne tient pas à ce que vous possédez, mais à votre état d’esprit, à vos attitudes. Ce serait une manière d’être, conquises grâce à votre volonté. La multiplication des joies éprouvées durant votre existence forme le bonheur. Petit à petit, comme une gymnastique que l’on pratiquerait pour s’assouplir chaque jour un peu plus, la recherche du bonheur passe aussi parfois par la difficulté, le sens de l’effort. Apprenez à développer votre acuité au bonheur, captez les joies quotidiennes, élargissez votre champs de perception. Vous avez compris le bonheur n’arrive pas tout seul il exige un travail sur soi !
Ce qui compte, ce serait donc d’être dans le présent. Vivez le « ici et maintenant », sans vous projetez sans cesse vers un illusoire bonheur futur. Si vous vous focalisez sur l’avenir en permanence, vous finirez par manquer le présent! En fait, toute activité, quelle qu’elle soit, qui exige une concentration de l’attention ici/maintenant vous rapprocherait de cet état, l’objectif étant de réussir à recréer ces conditions le plus souvent possible dans votre vie de tous les jours. L’essentiel est de se sentir « vivant ».Comment apprendre au quotidien à accueillir toutes ses émotions afin de s’ouvrir à la pleine conscience? Tenez un cahier des plaisirs. Chaque jour, notez ce qui vous touche, ému, fait sourire ou même rire. Un sourire de votre bébé, une blague du P’tit hebdo, ce musicien de rue qui vous a touché ou simplement diverti, un coucher de soleil : réapprenez à les voir, à les entendre, en les notant. Peu à peu, le cahier deviendra superflu, vous aurez appris un nouvel automatisme, comme le calcul ou la grammaire ! Si vous êtes mélancolique, morose faites-vous aider par une psy. La joie est une façon d’être qui se décide. Elle est là quand vous œuvrez à élever le niveau des valeurs de l’humanité, quand vous travaillez à vous améliorer intérieurement et partagez, transmettez, le fruit de cet effort. Elle se communique et témoigne du triomphe de la vie !
Hag sameah !
Mireille Karsenty 058 6527545/ 02 6527545
Psychosociologue conseillére conjugale