Alors que le Président américain a quitté Jeddah, en Arabie Saoudite, après avoir rencontré le prince héritier Mohamed Ben Salman, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal Bin Farhan, a tenu à calmer les ardeurs concernant un éventuel rapprochement entre Israël et son pays.
Il a indiqué qu’il n’était pas question d’une coopération militaire ou technologique et qu’un ”OTAN du Proche-Orient” n’était pas à l’ordre du jour.
Le ministre a tenu, en revanche, à préciser que la main de l’Arabie Saoudite était tendue vers l’Iran et a rappelé que des discussions qu’il a qualifiées de positives avaient lieu entre les deux pays.
Concernant une avancée du rapprochement avec Israël, Bin Farhan a insisté sur le fait que l’Arabie Saoudite posait comme condition, une avancée de la solution à deux Etats avec les Palestiniens. ”Nous avons précisé que nous demandons un processus, dans le cadre de l’initiative de paix arabe. Nous sommes engagés pour la solution à deux Etats et c’est notre exigence pour la paix”. Il a rappelé que la décision saoudienne de se rapprocher d’Israël était stratégique mais qu’elle dépendait aussi de la résolution de certaines problématiques.
La déclaration de Jeddah que Biden a signé avec MBS lors de cette visite rappelle le conflit israélo-palestinien et l’attachement de leurs deux pays à la solution à deux Etats.
Par ailleurs, les Saoudiens se sont engagés à étudier l’ouverture de lignes directes entre Tel Aviv et Jeddah dès la prochaine fête musulmane du hajj (pélerinage à la Mecque).
Biden et Ben Salman ont aussi convenu du transfert de l’île de Tiran, dans le Golfe d’Aqaba, sous souveraineté saoudienne avec le retrait des soldats américains en particulier et des observateurs internationaux en général. Autre acquis de la visite de Biden: l’Arabie Saoudite va augmenter sa production de pétrole dans les deux mois à venir afin de répondre à la demande du marché mondial.