L’opposition se retrouve dans l’embarras après ce qui semble être une erreur stratégique aujourd’hui (mercredi) à la Knesset.
La députée Orit Farkash Hacohen (Hama’hané Hamamla’hti) a inscrit à l’ordre du jour le vote d’une loi pour la création d’une commission d’enquête étatique sur les événements du 7 octobre. La loi a été rejetée par 53 députés contre 45.
Selon le réglement de la Knesset, une telle loi ne pourra être à nouveau proposée au vote que dans six mois.
L’opposition a bien tenté de faire retirer la loi du programme des votes mais trop tard et la coalition a refusé, sachant qu’elle serait rejetée.
Des familles endeuillées ont fait savoir leur colère après cette erreur de l’opposition. Elles avaient supplié la députée Farkash Hacohen de ne pas présenter la proposition afin d’avoir encore du temps pour convaincre des députés de la coalition de voter en sa faveur. Désormais, il leur faudra donc attendre au minimum 6 mois.
Le sujet de la création d’une commission d’enquête étatique est au coeur de vives discussions. En effet, le gouvernement et d’une manière générale le public de droite en Israël s’oppose à la mise en place d’une telle commission en raison de sa composition. En effet, selon la loi, une commission d’enquête étatique est présidée par un ancien juge de la Cour suprême, que la coalition au pouvoir sait lui être hostile. Si tout le monde s’accorde sur le fait qu’une enquête doit être menée sur la tragédie du 7 octobre, le point sensible est celui de l’objectivité et de la confiance accordée à la commission qui la mènera.
Afin de contourner cette problématique, la coalition a proposé de mettre en place une commission paritaire composée à part égale de représentants de la coalition, de l’opposition mais aussi de familles de victimes.
L’opposition refuse ce compromis et s’entête à vouloir la mise en place d’une traditionnelle commission d’enquête étatique. Pour l’heure donc, elle vient de saborder toute chance de voir cela se produire avant le mois de juillet prochain.