Les députés de la liste arabe unifiée concentrent beaucoup d’attention ces derniers jours. Ils sont vus comme la roue de secours du gouvernement qui a perdu sa majorité à la Knesset depuis la démission d’Idit Silman.
Plusieurs députés et ministres se sont exprimés en faveur d’un tel rapprochement, notamment les ministres de Yesh Atid, Elazar Stern et Orna Barbibaï mais aussi des députés de Meretz. A l’aile droite du gouvernement, on se montre moins à l’aise avec l’idée. Le Premier ministre Bennett l’a balayée hier mais son ministre des Cultes Matan Kahana avait un discours moins marqué, quelques jours plus tôt. ”Nous ne ferons rien que Bibi et Smotrich n’aient déjà fait”, a-t-il dit expliquant que pour l’heure ce sont les partis du Likoud et de la Tsionout Hadatit qui coopèrent avec la liste arabe unifiée depuis l’opposition.
Et puis est arrivé la déclaration qui a scandalisé tout le monde d’Ayman Oudeh, le chef de la liste arabe unifiée, sur les policiers arabes. Depuis, toute la coalition s’est empressée de le condamner. C’est d’ailleurs sur cette déclaration que Bennett a argumenté son refus de voir rentrer la liste arabe unifiée dans la coalition.
Le député du Likoud Shlomo Karhi, a entamé une procédure de destitution du député Oudeh. Pour cela, il doit recueillir 70 signatures pour pouvoir ouvrir un débat sur la question. Les députés de Yamina ont décidé de soutenir cette démarche.
Néanmoins, il faut souligner que les flèches sont dirigées contre Ayman Oudeh personnellement et non contre son parti.
Du côté de la liste arabe unifiée, on ne semble pas prêt à coopérer avec la coalition, ni de l’intérieur, ni de l’extérieur. Ce matin, le député Sami Abou Sh’hada, a déclaré sur une station de radio arabe que son parti soutiendrait un vote pour la dissolution de la Knesset, comme un seul homme. Il a également précisé qu’aucun contact n’avait été établi entre la coalition et la liste arabe unifiée.
La Knesset est en vacances parlementaires jusqu’après les festivités de Yom Haatsmaout. Le tableau politique qui sera en vigueur à cette date demeure incertain.