Le Rav Haïm Navon a établi dans un texte publié dans Makor Rishon, un parallèle entre la guerre qu’ont menée les Hashmonaïm contre les Grecs et celle que nous vivons aujourd’hui. Le message est optimiste et mérite de s’y attarder:
»Les Hashmonaïm ne savaient pas qu’ils vivaient des jours de louanges et de remerciements. Pour eux, ils se battaient dans une époque sombre et amère. La Guémara dit: »Lors d’une autre année, nous fixerons ces jours comme des jours de louanges et de remerciements ». Il s’est écoulé plusieurs années avant que la réelle signification de ces jours ne soit comprise et qu’ils aient pu être célébrés comme des jours de fête. Le quotidien des Hashmonaïm était totalement différent. La première opération militaire que décrit le livre des Maccabim volume 1 est le massacre d’un millier de Juifs par les armées d’Antiochus. Puis Matitiyahou et ses fils se sont ressaisis. Ils ont réuni une armée et sont partis se battre contre l’ennemi. Les combats n’étaient pas faciles, ils ont été longs. Chaque jour des bonnes nouvelles se heurtaient aux mauvaises et l’esprit d’unité était entaché par des paroles de division. Si nos pères s’étaient laissés allés au désespoir, s’ils avaient donné gain de cause à la division, alors aujourd’hui, ce seraient les descendants d’Antiochus qui fêteraient Hanouka.
Les Hashmonaïm ont réussi à relever la tête et à poursuivre le combat parce qu’ils ont choisi le bien et la lumière. Il ne faut pas ignorer les défaillances, il faut continuer à demander à nos dirigeants de soumettre l’ennemi jusqu’au bout mais il faut aussi se concentrer sur les bonnes nouvelles et les paroles d’espoir, et non sur l’obscurité et la consternation. Même dans les jours difficiles, ils ont prouvé qu’il faut croire que plus tard, ces jours seront observés avec des louanges et des remerciements. Nos pères n’avaient pas le choix, ils devaient gagner et c’est pourquoi ils ne pouvaient que se reposer sur leur foi. Exactement comme nous ».