Cette nuit, après sa défaite sur la loi sur la Judée-Samarie, la coalition a porté la nomination de Matan Kahana comme ministre des Cultes, devant la Knesset.
Matan Kahana avait quitté ce poste afin de revenir sur les bancs de la Knesset, entrainant ainsi l’exclusion du député francophone, Yomtov Kalfon, entré suivant la loi norvégienne.
Pour pouvoir récupérer son poste de ministre, Kahana devait donc se soumettre au vote de la Knesset et obtenir une majorité en faveur de cette nomination. Or, là aussi, la coalition a échoué hier.
Celle qui a scellé le sort de Kahana n’est autre que sa colistière et ancienne collègue de la coalition, Idit Silman. En effet, le vote s’est soldé par un exaequo, 55 contre 55. La voix de Silman a donc été déterminante.
Matan Kahana reste vice-ministre des Cultes et non ministre. Il relativise la situation en affirmant qu’il possède toujours assez de pouvoirs pour poursuivre la politique qu’il a engagée dans ce ministère. La question de la perennité de ces compétences sur le long terme se pose, néanmoins. En effet, dans le gouvernement Netanyahou, Yaakov Litzman était vice-ministre de la Santé, refusant d’être ministre, mais la Cour Suprême avait soulevé le côté problématique d’un vice-ministre ayant les mêmes prérogatives qu’un ministre et demandé qu’il soit nommé ministre pour pouvoir continuer à ce poste.
Au sein de l’opposition, on a chaleureusement félicité Idit Silman pour son vote qui la menace d’être déclarée dissidente par son parti Yamina.