Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a suspendu une décision de la mairie communiste d’Aubervilliers de décerner au Palestinien Marwan Barghouti le rang de citoyen d’honneur de la ville, a-t-on appris mercredi 15 juillet de sources concordantes.
Considérant que la décision de la mairie était « susceptible de porter atteinte à l’ordre public et entachée d’erreur manifeste d’appréciation », car elle « porte sur une affaire relevant de la politique étrangère de la France, en intervenant dans un conflit international » et que « la commune d’Aubervilliers (est) jumelée avec une ville de Palestine et lui apporte un soutien financier de longue date », le tribunal a décidé de la suspendre le 7 juillet.
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) avait saisi le préfet de la Seine-Saint-Denis ainsi que la justice administrative, le 5 janvier, pour faire annuler une délibération du conseil municipal de la mairie communiste d’Aubervilliers qui visait à faire citoyen d’honneur ce leader palestinien, condamné à perpétuité par Israël pour son implication dans des attaques meurtrières.
Dans un communiqué, le BNCVA s’est dit « satisfait » de ce jugement annulant une décision qui décernait « au terroriste palestinien Marwan Barghouti le titre de citoyen d’honneur de la ville ». Cette municipalité de la banlieue nord de Paris entendait saluer en cet ancien secrétaire général du Fatah, « un homme de paix et de dialogue » qui « oeuvre pour résoudre pacifiquement le conflit israélo-palestinien » avait-elle indiqué au moment de la délibération en décembre 2014.
Derrière les barreaux depuis 2002, Marwan Barghouti, l’un des leaders de la deuxième Intifada (2000-2005) est devenu pour les Palestiniens l’un des symboles de la résistance à l’occupation israélienne. Plusieurs communes françaises, souvent communistes, ont décidé de le faire citoyen d’honneur.
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