”Du pur bonheur”, voilà comment Gérard Souffir, responsable des bénévoles de Qualitime, résume la soirée musicale du 24 juin. Ce rendez-vous organisé par Qualita a réuni bénévoles et olim autour du guitariste Dov Bellaïche, pour se retrouver et chanter les airs français les plus connus.
Le besoin de se retrouver
Gérard Souffir dirige les bénévoles de Qualitime depuis un an. Ce projet de Qualita qui fait le lien entre bénévoles et olim qui ont besoin d’aide dans divers domaines, a pris une certaine vitesse de croisière. ”Nous nous rendons compte à travers Qualitime”, décrit Gérard, ”que les olim ont besoin de se retrouver. L’alya leur a fait perdre leur nom, leurs réseaux, leur vie sociale. Ils se retrouvent isolés et doivent renouer des liens sociaux”.
L’idée est donc lancée d’organiser une soirée musicale, lieu idéal pour faire des rencontres et commencer à créer des liens. Plus de 200 personnes étaient présentes lors de cet événement à Netanya. ”La soirée était très agréable. Nous allons multiplier ce genre de rendez-vous”, confie Gérard, ”le face-à-face est important à l’ère du tout virtuel. C’est aussi ce principe qui est à la base de Qualitime”.
Ne pas se voiler la face
Si l’ambiance était excellente, Gérard n’en perd pas pour autant de vue, les objectifs que Qualitime se fixe. ”Notre but était de faire connaitre le projet et de recruter des bénévoles. Nous avons aussi présenté notre partenariat avec l’hôpital Laniado: des Francophones y font du bénévolat pour accompagner les malades qui ne maitrisent pas la langue et les codes du système de santé en Israël”.
La réalité est complexe, Gérard insiste: ”Notre public lors de cette soirée était constitué de 70% de seniors dont la plupart ne parle pas suffisamment hébreu pour se débrouiller et encore moins pour pouvoir aider d’autres olim. La demande en termes d’accompagnement est importante”. Le problème est que du côté des olim hadashim, le principal défi, que Qualitime s’emploie à relever, est d’ancrer dans les mentalités, le réflexe de demander de l’aide. “Les olim de France n’ont pas été habitués à cela, alors qu’en Israël, la société fonctionne beaucoup sur cette base”.
Les bénévoles se manifestent mais la réalité logistique peut compliquer le tableau: “Nous avons près de 900 personnes qui se sont portées volontaires, mais comme l’activité est basée sur le bénévolat, ces dernières ne sont pas toujours disponibles en adéquation totale avec les besoins des olim. Cela étant, je dois souligner que nos bénévoles, anciens olim, se sentent très concernés par leur mission. Il est de notre devoir d’augmenter le nombre de nos bénévoles, pour que l’alya soit une expérience positive et non synonyme de tracas voire de précarité”.
Pour plus de renseignements:
Guitel Ben-Ishay
Bravo mille fois