Si des primaires avaient lieu aujourd’hui au Likoud pour désigner la liste des candidats à la Knesset, il est fort à parier que le ministre de la Défense Moshé Yaalon ne serait plus n°7 comme lors des dernières primaires mais serait relégué plus loin en arrière.
Dès après « l’incident de Hevron » et sans attendre le moindre élément d’enquête, le ministre était monté en première ligne pour dénoncer l’acte commis par le soldat qui s’était trouvé lui dans le feu de l’action, dans les deux sens du terme. Et dans les jours qui suivirent, le ministre est resté sur cette ligne très offensive voire agressive non seulement envers le soldat mais aussi contre tous ceux, politiques comme simple citoyens, qui soutiennent le soldat ou ont tout simplement estimé que le ministre et le chef d’Etat-major Gadi Eizencot sont allés trop vite et trop loin dans leurs déclarations, donnant le sentiment d’abandonner totalement le soldat qui rappelons-le, est « coupable » d’avoir achevé un terroriste.
Dernière sortie en date pour Moshé Yaalon, mercredi: « Je conseillerais que ce soit le chef d’Etat-major uniquement qui fixe les consignes d’ouverture du feu et non de chefs de bandes ».
Cette expression utilisée par le ministre pour désigner dans un même sac tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui – et au Likoud il sont la majorité – font qu’aujourd’hui il va perdre une partie de son crédit et de sa popularité parmi les sympathisants du Likoud dont beaucoup voyaient en lui un probable successeur à Binyamin Netanyahou le jour où.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90