La France, par la voix de la porte-parole du Quai d’Orsay Agnès von der Mühlla exprimé son scepticisme teinté de pessimisme quant à la manière dont se déroulent les pourparlers à Vienne entre les Iraniens et les pays signataires de l’accord JCPoA de 2015 : “Nous l’avons déjà dit, les négociations sont plus ardues à mesure qu’elles se concentrent sur les questions les plus difficiles et des désaccords importants persistent”.
Les Iraniens, fidèles à leur habitude, jouent le temps, et l’élection présidentielle iranienne de vendredi vient à point nommé pour eux afin de remettre aux calendes grecques la signature éventuelle d’un nouvel accord. Et pendant ce temps, ils poursuivent leur programme.
Mardi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, avait confirmé qu’un accord sur le nucléaire ne serait pas possible avant l’installation d’une nouvelle équipe issue de l’élection présidentielle iranienne, donc d’ici plusieurs semaines au minimum.
Lors de son point de presse, Agnès von der Mühll a rappelé “la volonté des signataires de trouver une solution diplomatique permettant le retour de l’Iran et des Etats-Unis à la mise en oeuvre complète de l’accord”, rajoutant : “Cela supposera des décisions courageuses, qui devront intervenir rapidement, car nous partageons tous le constat que le temps ne joue pour personne”.
Lors de leur entrevue “historique” mercredi à Genève, les présidents américain et russe ont notamment convenu d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
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