Le 7 novembre 2024, lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Jérusalem, s’est produit un incident diplomatique. Alors qu’il s’apprêtait à visiter le site de l’Éléona, un domaine français – et non une ambassade – des policiers israéliens sont entrés sur le site pour assurer sa sécurité. Dans un contexte de guerre et d’attentats, c’est un minimum. Cette protection aurait été perçue comme une « atteinte à l’intégrité d’un domaine national français » par Jean-Noël Barrot. Après ce futile incident, le ministre a refusé de pénétrer dans l’Éléona, un peu comme si le site avait été souillé irrémédiablement par la présence des forces de sécurité israéliennes.
Pratiquement dans le même temps, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, des événements dramatiques se déroulent à Amsterdam. Des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv sont attaqués après avoir assisté à un match de leur équipe au stade Johan-Cruyff. Vers minuit trente, alors qu’ils prennent le métro pour rejoindre leur hôtel sur la place du Dam, une centaine d’hommes en noir et cagoulés les attaquent. Hurlant « Libérez la Palestine ». Les assaillants suivent leurs victimes dans les rues. L’un d’eux, terrifié, crie « Je ne suis pas juif » avant d’être battu. Un autre est immobilisé à genoux et roué de coups, tandis qu’un troisième est jeté dans le canal et contraint de dire « Palestine libre » pour en sortir. Nous avons même droit à un petit : « Hamas, Hamas, les juifs au gaz ». Des témoins indiquent que des groupes de manifestants identifiés comme pro-palestiniens, se rassemblent autour des hôtels où résident des supporters israéliens. Selon plusieurs sources, certains chauffeurs de taxi auraient divulgué des informations sur les lieux de résidence des visiteurs israéliens, facilitant ainsi leur localisation.
« J’ai honte de ce qui s’est passé dans ma ville » a déclaré le lendemain Femke Halsema, la maire d’Amsterdam, ajoutant : « c’est une explosion d’antisémitisme qui n’avait pas été vue depuis longtemps. À Amsterdam, il y a de nombreuses manifestations et protestations et nous y sommes toujours préparés et bien sûr, elles sont liées à la situation au Moyen-Orient et à la guerre en cours en Israël et en Palestine mais ce qui s’est passé hier soir n’a rien à voir avec une protestation ou une manifestation. C’est un crime. ». La maire d’Amsterdam a donc mis en place des mesures de sécurité renforcées, assorties d’une interdiction temporaire des manifestations pro-palestiniennes, ce qui n’a pas empêché d’autres incidents graves à caractère antisémite de se produire les jours suivants.
Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof a qualifié ces actes de : « terribles attaques antisémites », qui nécessitent une réponse judiciaire ferme. Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé sa désapprobation et a réitéré l’engagement de la France à combattre l’antisémitisme. Le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a également dénoncé les événements, les qualifiant de « signal alarmant pour l’Europe. ».
Ce mercredi 13 novembre est organisée à Paris, une manifestation « pro-Palestine » à l’appel de plusieurs associations, syndicats et partis politiques. Attac France, Urgence Palestine, Mouvement de la Paix, CGT, FSU, Solidaires, LFI ou encore EELV participeront à cette marche qui partira à 18h de la gare Saint-Lazare pour rejoindre République. « Pas de gala pour ceux qui prônent un génocide », dénoncent dans un tract les organisateurs. En ligne de mire le gala de l’association « Israël is Forever » organisé ce mercredi à Paris. « C’est une organisation extrêmement dangereuse », dénonce sans rire l’association France Palestine Solidarité.
Nous savons à quoi nous attendre concernant les dérapages programmés de cette marche (ou en marge ce qui revient au même), sachant que la fondatrice d’EuroPalestine, Olivia Zemor, scandait et prédisait place du Trocadéro il y a six jours : « ils veulent du trouble à l’ordre public, ils vont l’avoir ! ».
Inutile de rappeler que nous sommes la veille du match de Ligue des Nations entre la France et Israël. Un dispositif de sécurité exceptionnel va être mis en place pour le match au Stade de France. Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a annoncé que 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, soit bien plus que pour les autres matchs de l’équipe de France. Les forces de sécurité seront déployées autour et à l’intérieur du stade, dans les transports en commun et dans Paris. Pas convaincu, le gouvernement israélien a conseillé à ses ressortissants d’éviter de se rendre à ce match en raison des risques encourus.
Les officiels français seront présents en nombre pour entonner joyeusement l’Hatikvah (hymne national d’Israël). Le président Macron assistera au match, ainsi que les deux anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le Premier ministre Michel Barnier, Bruno Retailleau et la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon y assisteront aussi. C’est émouvant. C’est là que l’on repense à l’incident diplomatique du 7 novembre avec Jean-Noël Barrot, à Jérusalem, et que l’on s’interroge : « mais pourquoi ? »
Cet incident évoque bien entendu celui du 22 octobre 1996.
Lors de la visite de Jacques Chirac en Israël, premier grand déplacement officiel du Président français après son élection, une vive altercation éclate entre le Président et les services de sécurité israélien. S’énervant contre la présence jugée excessive des forces de l’ordre, Jacques Chirac lance, agacé en anglais : « Que voulez-vous ? Que je retourne à mon avion et que je rentre en France ? C’est ce que vous voulez ? Laissez-les aller, laissez-les faire. Ce n’est pas une méthode. C’est une provocation. Ceci est une provocation. Arrêtez maintenant s’il vous plaît ».
Peu après, Jacques Chirac refuse d’entrer dans l’église Sainte-Anne, soulignant que la présence de soldats israéliens à l’intérieur du site est inacceptable : « Je ne veux pas de gens armés en territoire français, j’attendrai », explique-t-il. En fin de journée, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, présente des excuses au Président français et à sa délégation. Cet incident renforce la popularité de Jacques Chirac dans le monde arabe. Il endosse alors l’image de celui qui a osé dire « non » à Israël. De nombreux journalistes et observateurs témoignent des répercussions immédiates et durables de cette séquence, marquant son impact sur les relations internationales et sur la posture politique de la France.
En copiant cet épisode, clairement mis en scène par Jacques Chirac, Jean-Noël Barrot oublie certains détails d’importance : il n’est pas Jacques Chirac, le contexte au Moyen Orient n’est plus le même, le Benyamin Nétanyahou de 2024 n’est plus celui de 96, l’élection de Donald Trump va bouleverser la face du Moyen-Orient et du monde, l’Allemagne, partenaire clé de la France, traverse une instabilité politique qui affaiblit l’axe franco-allemand, la politique étrangère française est un échec en Ukraine, dans le monde arabe, en Afrique et dans le « Sud global ».
En réalité l’incident du 7 novembre 2024 à Jérusalem, trace juste un parallèle entre Barrot-Macron et La Grange – Du Croisy, deux personnages d’une fameuse pièce de Molière : « les précieuses ridicules ».
A part les évènements terribles d’Amsterdam, finalement quelle est la principale anecdote à retenir de toute cette farce ? Peut-être le fait que Tobias Stieler va arbitrer le match entre la France et Israël, un arbitrage allemand, tout un symbole.
Eden Levi-Campana
Bien écrit et évidemment bien pensé . Merci
Article tristement ridicule
Pourquoi, il est très bien cet article !!!!
Exactement… cet article est très bien… la preuve : c’est que je l’ai lu entièrement… ce qui ne m’arrive pas toujours lorsqu’il s’agit de la france… d’abord parceque je déteste ce pays… les français… et le foot…
Pour moi… seul Israël et le peuple Juif compte…
J’avoue ne pas comprendre ce que l’auteur (l’auteure? Avec les prénoms comme Eden on ne sait jamais) veut nous dire. Vous nous habituez à plus percutant avec vos autres contributeurs.
Erdoğan ou le moulin à vent ?
Téléphonez-lui… Mieux encore… allez vérifier…!
Keviiiiineueu.
Le médecin a dit que tu dois prendre ton médicament.
Arrête d’ennuyer les gens avec tes crises de multiplication de pseudonymes.
Non mais tu t’es relu ???
Et tu crois que les gens vont gober tes pseudonymes alambiqués et tes propos débiles ???
Arrrrêêêteueueu !!!
Tout le monde sait que tu te déguises pour sortir des imbécilités sous divers pseudonymes de consonnance hébraïque.
Arrêêêteueueu !!!
Tu fais même honte.à tes frères français, tes amis nazis et tes financeurs mélenchonistes islamistes, tellement tu es ridicule.
Si tu continues je te supprime ton abonnement.
Politique. Politique. Politique.
Le ministre des affaires étrangères arbore l’épinglette jaune qui demande le retour des otages lorsqu’il est en Israël. Et le retire lorsqu’il est ailleurs.
Le rejeton barreau dont le père ministre de la santé était mieux inspiré, s’est crû devoir imiter chirak, le pote à Saddam Hussein, mais évidemment, quelle précieuse ridicule il fait, titre excellent. Pas de meilleure définition. Merci à lui, quand même,car plus aucun roquet aboyeur français n’osera désormais rejouer cette partition bidon.
Ils se croient vraiment en pays conquis, Chie-raque, Mac-rot, et toute la francekipue. Un bon coup pied au c.. et retour dans ton pays islamisé…