La diplomatie française poursuit inlassablement sa politique de double-jeu dans le conflit israélo-palestinien. « Soutien indéfectible à la sécurité d’Israël » clamé d’un côté, et de l’autre, soutien actif à la cause de ceux qui veulent la fin de l’Etat juif.
Mercredi dernier, Paris a fait particulièrement fort à l’institut français de Gaza, en remettant la médaille de chevalier dans l’Ordre national du Mérite à Raji Sourani, en qualité de président du « Centre palestinien pour les droits de l’homme ». Ceci est pour la vitrine, car dans l’arrière-boutique, cet individu est membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, pourtant reconnue comme organisation terroriste ! On ne sait pas de quel « mérite » parle le Quai d’Orsay en voulant récompenser cet avocat, allié du Hamas, dont l’un des chevaux de bataille est de faire traîner Israël et Tsahal devant la Cour pénale internationale de la Haye pour « crimes de guerre » lors des opérations antiterroristes de 2014 et 2021.
Comme l’a dit à juste titre le député Meyer Habib, cette distinction est un camouflet infligé aux victimes des actes terroristes commis par le FPLP, pour n’en citer que deux, l’attentat de la rue Copernic (4 morts) et le détournement du paquebot « Achille Lauro » lors duquel un handicapé, Léon Klinghoffer avait été jeté par-dessus bord avec son fauteuil roulant. C’est aussi le FPLP qui avait détourné l’avion d’Air France vers Entebbe en juillet 1976. « Quelle insulte faite aux victimes, à l’héroïque commandant Bacos, à la mémoire de Yoni Netanyahu, qui a perdu la vie pour libérer un avion français, quelques jours seulement après le 45ème anniversaire de cet acte terroriste ! » s’insurge le député français qui s’insurge : « Il est inconcevable pour tous ceux qui sacralisent la vie, qui prônent des valeurs de liberté, de tolérance, de vivre-ensemble, de voir que la France récompense des ennemis de ces valeurs ».
Ce geste scandaleux est d’une même bassesse morale que la médaille du Grand Vermeil remise par la mairesse de Paris Anne Hidalgo au chef terroriste Mahmoud Abbas, qu’elle qualifiait d’« homme de paix », la même expression entendue lors de la cérémonie de mercredi dernier à l’adresse de Raji Sourani.
L’Ordre national du mérite est attribué pour des « des actes de dévouement, de bravoure, de générosité, de réels mérites ou un engagement mesurable au service des autres ou de la France ».
Une définition qui correspond tout à fait à ce membre du FPLP…
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