Des agents fédéraux américains ont arrêté mardi Rumisa Ozturk, une doctorante turque à l’Université Tufts de Boston, connue comme une dirigeante des manifestations anti-israéliennes sur les campus du pays. Selon certaines sources, l’arrestation a été effectuée par des agents en civil près de son domicile à Somerville, dans le Massachusetts.
L’avocat de Rumisa Ozturk a déposé une plainte devant un tribunal fédéral de Boston, affirmant que son arrestation était illégale. Dans le même temps, les autorités d’immigration américaines ont révoqué son permis de séjour aux États-Unis.
Au cours de l’année écoulée, Rumisa Ozturk a été impliquée dans une intense activité politique sur le campus : elle a écrit des articles à contenu anti-israélien, a appelé au boycott académique d’Israël et a été l’une des figures centrales de l’organisation de manifestations contre Israël à l’université, selon les autorités.
Cette mesure s’inscrit dans le contexte de la politique déclarée du président Trump et du secrétaire d’État Marco Rubio, qui ont promis d’expulser les manifestants pro-palestiniens étrangers des États-Unis. L’administration américaine accuse ces manifestants de soutenir le Hamas, d’entraver la politique étrangère américaine et de propager l’antisémitisme. L’université a confirmé l’arrestation de Rumisa Ozturk, mais s’est abstenue à ce stade de commenter les détails de l’incident.
Son arrestation fait suite à celle il y a deux semaines de Mahmoud Khalil, un étudiant d’origine palestinienne connu comme le leader des manifestations pro-palestiniennes à l’Université Columbia. Depuis, une bataille judiciaire est engagée avec le gouvernement américain bien décidé à révoquer sa carte verte. Ces derniers jours, l’administration Trump a mis en avant le fait que le jeune homme avait dissimulé ses activités passées au sein de l’UNRWA pour justifier son expulsion du pays.