Hier à la Knesset, on a pu assister à une scène inédite et inquiétante au regard de la démocratie.
Comme toutes les semaines, les débats autour de l’ordre du jour des lois votées à la Knesset battaient leur plein. Et cette semaine encore plus que les autres, puisqu’il s’agit de la dernière semaine de la session parlementaire d’hiver. La coalition voulait faire passer un maximum de lois avant les vacances parlementaires et ce d’autant plus que ces dernières semaines, elle a essuyé plusieurs échecs et a dû renoncer à présenter plusieurs lois.
Afin d’y parvenir, la coalition a voulu faire appel à l’alinea 98 du règlement de la Knesset qui autorise le vote d’une loi en limitant considérablement la possibilité de déposer des amendements et la durée des interventions orales des députés qui souhaitent exprimer leur opinion sur la loi en question. Cet alinéa est, en général, utilisé pour des lois exceptionnelles (comme celles sur le Corona, notamment) ou pour le vote du budget.
La députée Idit Silman (Yamina), chef de la coalition, était en pleine réunion avec les chefs des différents partis de la Knesset pour discuter de l’ordre du jour, lorsque son suppléant, Boaz Toporovski (Yesh Atid), a ouvert la commission de la Knesset, seul autour de la table.
S’est alors produit un fait unique dans l’histoire de la Knesset. Boaz Toporovski a procédé au vote de l’application de l’alinéa 98 pour toute une série de lois. Il a proclamé un accord à l’unanimité, et pour cause : il était seul dans la salle et donc seul à voter!
Il s’est justifié en disant que la réunion avec Silman était finie et que ce sont les chefs des partis de l’opposition qui ont oublié de venir à la commission. « Personne n’a annoncé que nous faisions une pause. Les débats continuaient ».
Le porte-parole de la Knesset a annoncé qu’une révision du vote avait été demandée et que les députés allaient procéder à un deuxième vote dans la soirée.
Les tentatives de la coalition n’ont pas été franchement couronnées de succès puisque deux lois phares du gouvernement ont dû être retirées de l’ordre du jour : la loi sur les conversions de Matan Kahana et la loi sur la limitation des mandats du Premier ministre de Guidon Saar.
C’est sûr que pour avoir l’unanimité, et je ne parle pas de la majorité, c’est plus pratique lorsqu’on est le seul votant. Il fallait l’inventer celle-la. C’est une innovation très significative comme cette « coalition » qui n’a que les mots de « coalition » et de « démocratique » !.
La nostalgie de la démocrature Bibiste est toujours ce qu’elle était !
Je n’ai aucun souvenir d’un acte aussi infâme et sous les mandats de Bibi. Ou est-ce la haine de l’état d’Israël et de son peuple qui permet d’agir ainsi, dans un acte aussi antidémocratique ?
Amen ve Amen …. n en deplaise a k.k.