Une guerre se déroule en ce moment même, permanente. Elle cible Israël symboliquement mais elle programme son élimination concrètement. Elle ne fait pas rage sur les champs de bataille classiques mais sur les écrans, dans les images et les discours. Les Palestiniens ont forgé depuis les années 1960 une nouvelle panoplie qu’aujourd’hui on nomme les “fake news” : une kyrielle de mensonges et de mythes qu’ils ont fait accréditer par les médias occidentaux et une partie des Etats démocratiques qui, à force de les réitérer soir et matin, ont contribué à créer une fausse réalité, une fausse vérité, prétendument “cachée” par je ne sais quel lobby. Ce système-là fut celui des totalitarismes du 20 ème siècle, nazisme comme communisme, qui, à travers la manipulation de la communication publique, maintenaient l’emprise idéologique sur toute la société. Cette filiation s’impose dans notre cas, si l’on se souvient que l’OLP et le concept de “peuple palestinien” furent inventés de toutes pièces par le KGB, en 1964. Depuis, nous avons assisté à un perfectionnement de la méthode, en accord avec l’ethos actuellement dominant en Occident, nourri au “multiculturalisme” et au “post-colonialisme”. L’agresseur se campe désormais en victime et travestit son attaque dans les habits de la morale et de l’humanité (il cible l’adversaire comme “inhumain” (racisme, apartheid, tueur d’enfants, etc) pour susciter la compassion). Le soldat part ainsi au combat, grimé en victime ou en “civil”, en vue de s’exposer à la mort en défiant le feu provocativement d’une armée régulière. L’humain devient l’arme de la violence. Et c’est encore plus facile, quand le spectateur occidental auquel est destiné la mise en scène a développé une mémoire victimaire et culpabilisatrice de la Shoah, ce qui assure à l’agresseur l’avantage de gagner son adhésion au mensonge, en surfant sur sa culpabilité.
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Shmuel Trigano
Photo: Claude_Truong-Ngoc