La Cour suprême a décrété, à une majorité de deux contre un, que le recours déposé par le ‘Mouvement pour la Probité du Pouvoir’ contre la nomination d’Arieh Dery, leader du parti Shass, au poste de ministre de l’Intérieur n’était pas recevable. Dery pourra donc continuer à assumer les fonctions qui lui ont été confiées par le Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Pour les deux juges qui ont rejeté la plainte, il n’y aurait pas de motifs suffisants pour permettre au tribunal de s’immiscer dans les décisions du chef du gouvernement. Et ce, malgré la condamnation précédente dont a été frappé Dery en 1999 pour corruption, fraude et abus de confiance alors qu’il occupait le poste de ministre de l’Intérieur.
Le juge Salim Joubran, qui fait partie des deux magistrats qui ont rejeté la plainte, a souligné que le tribunal restait informé des progrès de l’enquête menée à l’heure actuelle contre Dery tout en précisant qu’elle n’avait rien à voir avec l’affaire qui les occupait. Il a toutefois tenu à écrire qu’il s’agissait d’un cas ‘limite’ en rappelant : « Le passé de Dery n’a pas disparu pour autant et sa nomination restera soumise à l’appréciation du public ».
Le juge Joubran a expliqué que, ‘malgré les difficultés inhérentes à sa nomination, elle restait possible’. Et d’ajouter « qu’il ne trouvait aucun lien direct entre les fonctions que Dery occupait à l’époque et les délits qu’il avait commis ».