Le juge de la Cour suprême, Noam Solberg, a demandé à la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, de fournir des explications sur les liens personnels qu’elle entretient avec Ronen Bar et Nadav Argaman, deux chefs du Shabak qui font l’objet d’une procédure, l’un de limogeage, le second en raison de menaces proférées à l’encontre du Premier ministre.
Cette demande intervient en réponse à un recours déposé par l’organisation Lavi, après la révélation de liens d’amitié anciens et forts entre la conseillère juridique et les deux chefs du Shabak, notamment par l’intermédiaire du mari de Gali Baharav Miara, lui-même ancien membre du Shabak.
Une requête a donc été déposée vendredi dernier par l’avocat Itzhak Bam, affirmant que la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, entretient des relations personnelles étroites et de longue date avec Ronen Bar, chef du Shabak et son prédécesseur Nadav Argaman.
D’après des publications récentes, Bar et Argaman auraient accompagné la famille Baharav-Miara au fil des années lors de visites et de rencontres personnelles. Des relations que la conseillère juridique n’a jamais niées, se contentant de répondre aux médias : « Pas de commentaire ».
Les requérants affirment que malgré ces relations, Baharav-Miara continue de traiter personnellement du cas de Nadav Argaman, et mène même une action judiciaire structurée pour empêcher la révocation de Ronen Bar de son poste – en contradiction avec la position du gouvernement. Une conduite qui, selon eux, enfreint clairement le règlement de la fonction publique, les règles éthiques applicables aux agents de l’État, ainsi que les termes de la déclaration de conflit d’intérêts qu’elle a elle-même signée. Celle-ci l’obligeait à ne pas traiter de dossiers impliquant des proches ou amis susceptibles d’influencer son jugement.