Le 11 mai dernier, la journaliste Shireen Abou Akleh travaillant pour Al Jazeera, a été tuée dans l’exercice de ses fonctions, lors d’un échange de tirs à Jénine.
Dès l’annonce de sa mort, la chaine Al Jazeera suivie par les Palestiniens et les Européens, ont accusé les soldats israéliens d’être les auteurs du tir mortel. Tsahal s’est montré prudent et a estimé qu’il était impossible de déterminer d’où venaient les tirs sans une enquête approfondie.
Cette enquête ce sont les Palestiniens qui l’ont menée, refusant la demande israélienne d’une enquête conjointe.
Shireen Abou Akleh possédait aussi la citoyenneté américaine. Les Etats-Unis sont bien décidés à faire toute la lumière sur la mort de leur ressortissante. Ainsi, ils ont réclamé à l’Autorité palestinienne, la balle qui a touché mortellement la journaliste afin de l’analyser. Jusqu’à maintenant, les Palestiniens refusaient toute entente à ce sujet. Mais en prévision de la visite de Joe Biden, la pression exercée par les Américains a fini par payer. Ce soir (samedi), l’AP a accepté de transférer cet élément, précisant bien qu’elle refusait catégoriquement que la balle soit analysée par les Israéliens.
Le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a réussi à s’entendre avec les Américains afin que la balle soit analysée sous leur surveillance, mais en Israël.
La balle devrait arriver dans les prochaines heures. Rappelons qu’il y a quelques semaines, Al Jazeera avait publié une photo de cette fameuse balle et affirmé qu’elle venait bien d’une arme de Tsahal. Cette affirmation néanmoins, ne prouve rien puisque beaucoup d’armes volées à l’armée israélienne circulent dans les territoires palestiniens.
Les analyses qui seront menées en Israël permettront de déterminer si cette balle a été tirée d’une arme qui était en service dans les mains des soldats israéliens, la nuit où Shireen Abou Akleh a été tuée.