Ceux qui affirmaient que l’annonce du départ des troupes américaines de Syrie constituait une trahison des alliés kurdes auront été un peu trop rapides. Après les avertissements du conseiller à la Sécurité nationale américaine John Bolton, c’est le président Donald Trump lui-même qui a menacé Ankara.
Avec son style direct et sans détours, le président américain a tweeté: “Si les Turcs s’attaquent aux Kurdes après le retrait des troupes américaines de Syrie, les Etats-Unis détruiront l’économie turque”. Le président américain a également demandé aux Kurdes de ne pas provoquer inutilement la Turquie.
La colère de Donald Trump provient aussi de l’affront fait la semaine dernière par le président turc Recep Tayyip Erdogan à John Bolton, en refusant de le recevoir alors qu’il se trouvait déjà à Ankara pour le rencontrer. Le président turc avait précédemment refusé la demande américaine exprimée en Israël par le conseiller à la Sécurité nationale de ne pas s’attaquer aux groupes kurdes de Syrie du Nord, la qualifiant de “grave erreur”.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a rapidement répondu en déclarant: “Les Etats-Unis n’obtiendront rien en menaçant l’économie turque. Les tweets du président américain ne sont destinés qu’à éa politique intérieure américaine et la coopération stratégique entre les Etats-Unis et la Turquie ne doit pas se faire par le biais des réseaux sociaux”.
Les dirigants turcs feraient bien d’être un peu moins arrogants et sûrs d’eux. Lors de la dernière crise entre Washington et Ankara sur fond de refus turc de libérer le pasteur américain Andrew Bruson, les mesures de rétorsion économiques avaient fait plonger la livre turque et chanceler l’économie du pays.
Photo Illustration
Tant mieux, bonne nouvelle que la protection des Kurdes par les U.S. Le dictateur sanguinaire qu’est devenu Erdogan doit savoir qu’il ne peut pas faire n’importe quoi, ni contre Israël ni contre les Kurdes.
Le
Dictature