La session parlementaire d’hiver s’ouvre lundi avec en toile de fond des propositions de loi qui risquent de mettre la coalition en danger et qui vont donner lieu à de vifs échanges entre coalition et iopposition.
La première d’entre elles est la loi de conscription des étudiants des yeshivot orthodoxes, qui a été invalidée par la Cour suprême il y a quelques mois. Les deux partis orthodoxes exigent de la coalition une nouvelle loi qui garantira l’exemption du service militaire pour une grande majorité des jeunes orthodoxes. Sur cette loi, Shass et Yahadout Hatorah ont également l’intention de faire voter la fameuse mesure de “prééminence” qui fixe que la Cour suprême ne pourra pas invalider cette loi une fois votée par la Knesset. Ils refusent aussi que soient mentionnés des quotas annuels d’orthodoxes qui devraient rejoindre les rangs de Tsahal ainsi que des sanctions pénales pour les réfractaires et déserteurs. Pour l’instant, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le ministre des Finances Moshé Cahlon sont farouchement opposés aux exigences des orthodoxes.
Les second écueil sera la loi sur la Nation, présentée par Avi Dichter (Likoud). Sur ce texte, la bataille sera rude entre les partisans d’une version ferme et sans ambiguïté et ceux qui souhaitent un texte plus édulcoré, sur fond de lutte pour se rallier l’électorat de droite. La version a déjà bien été allégée en commission, mais le Premier ministre tient coûte que coûte à ce qu’elle passe.
Une troisième proposition, très délicate est la fameuse “loi française” qui veut qu’un Premier ministre en exercice ne peut pas être soummis à une enquête pénale. Ce texte provoque de nombreuses réactions épidermiques même s’il n’est pas prévu pour l’actuel titulaire. Les hauts-fonctionnaires du système judiciaire – conseiller juridique du gouvernement et procureur de l’Etat – ont déjà fait part de leur opposition nette à ce texte. Même la ministre de la Justice Ayelet Shaked a indiqué que cette loi “n’est pas simple”.
Enfin, il y a la loi sur la transparence du financement étranger d’ONG orientées politiquement, dont on parle depuis plusieurs années mais qui n’a jamais réussi à passer.
Mais malgré les obstacles et les crises qui seront inévitables, tous les partis de la coalition affirment qu’il n’y a pas d’élections en vue et qu’ils prévoient que ce gouvernement ira jusqu’à son terme légal.
Photo porte-parole Knesset