Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a eu droit à un accueil particulièrement chaleureux à la Knesset. « Vous êtes accueilli ici comme un vrai ami d’Israël et comme un leader qui ose marcher aux côtés de la vérité et contre le mensonge » lui a dit Binyamin Netanyahou qui a rappelé la fructueuse discussion de mardi quant aux nombreux projets de coopération entre les deux pays. Le Premier ministre a confié à son invité qu’il était un grand amateur de la langue, de la musique, de la cuisine et du football italiens!
Grand amateur d’Histoire, Binyamin Netanyahou a également évoqué le passé historique parfois chaotique entre Rome et Jérusalem, rappelant l’Arche de Titus à Rome sur lequel est gravée depuis près de 2000 ans la fameuse fresque des exilés de Jérusalem emmenant avec eux la Menora du Temple. « Nous avons vécu la destruction et l’Exil mais n’avons jamais abandonné notre rêve de revenir sur notre terre, et cette Menora est aujourd’hui le symbole de notre Etat » a indiqué le Premier ministre.
Puis il a abordé les questions politiques en commençant par la question iranienne: « L’Iran continue encore aujourd’hui à appeler à la destruction d’Israël. L’accord qui a été signé est dangereux non seulement pour Israël mais aussi pour vous, les Européens, pour les Américains, pour la communauté internationale. Et Israël n’est pas le seul pays du Proche-Orient a être très inquiet de cet accord… ».
Netanyahou a aussi évoqué les autres dangers qui entourent Israël et le processus de paix: « L’Iran, le Hamas et le Hezbollah sont aussi un frein pour le processus de paix. Chaque territoire qu’Israël a cédé a été saisi par les terroristes islamiques. Nous ne répéterons pas cette erreur. Nous voulons la paix mais une paix réelle et solde. Il faut que les Palestiniens reconnaissent le droit d’Israël à exister comme Etat du peuple juif, que l’Etat palestinien soit complètement démilitarisé ». Il a également dénoncé l’attitude de l’Union Européenne qui « prend des décisions sans vérifier les faits ».
Le président du conseil italien a exprimé son soutien à l’Etat d’Israël et son rejet catégorique du boycott: « Celui qui boycotte Israël ne se rend pas compte qu’il se boycotte lui-même et trahit son avenir. L’Italie se range résolument du côté de la coopération avec Israël et jamais en faveur d’un boycott stupide et stérile ». Il aussi rappelé que les soldats italiens se trouvent « sur plusieurs fronts contre la barbarie ».
Il a rappelé « qu’Israêl n’existe pas comme généreuse compensation à la Shoah mais répond à un espoir très ancien ». Il a toutefois exprimé son soutien à la solution des deux Etats à condition que tous les besoins sécuritaires d’Israël soient garantis.