Le président de l’Etat Itshak Herzog s’est rendu vendredi dans la ville arabe de Kfar Qassem pour assister à une cérémonie en souvenir des victimes de la tuerie qui s’est déroulée le 29 octobre 1956 dans le cadre de l’Opération “Kadesh“. Une unité des gardes-frontières avait ouvert le feu sur des habitants qui avaient enfreint le couvre-feu sans savoir qu’il avait été rallongé, faisant 49 morts. Dans son intervention, le président de l’Etat a notamment déclaré : “Je m’incline devant la mémoire des 49 victimes. Je m’incline devant vous, leurs familles, et devant tous les habitants de Kfar Qassem pour chaque génération. Et je demande pardon, en mon nom et au nom de l’Etat d’Israël. Pardon !
Un noble acte de repentance qui est à saluer tout en se posant la sempiternelle question : pourquoi ce genre de démarche vient-elle toujours du même côté?
Le président de l’Etat a rajouté : “C’est une occasion pour nous, comme population, de dire non aux préjugés, c’est une occasion pour nous de faire ressortir ce qui nous est commun comme citoyens et comme voisins, c’est une occasion pour nous d’extirper la haine et la discrimination à la racine”.
Cet appel a été “moyennement” entendu car lors d’une autre partie de la cérémonie, mis à part les discours de haine des députés arabes, un macabre spectacle a été présenté à la foule, avec des habitants déguisés en uniforme de Tsahal simulant des tirs à bout portant sur des civils qui se sont jetés à terre.
Histoire “d’extirper la haine…”
David Cohen / Flash 90