Les pourparlers en vue de la nomination de nouveaux juges rabbiniques (dayanim) vont bon train. Au parti Habayit Hayehoudi on accuse Shass de faire barrage à la nomination de dayanim séfarades dès lors qu’ils appartiennent au courant sioniste-religieux. Le parti orthodoxe séfarade a en effet mis son veto à trois noms de rabbanim séfarades de tendance sioniste-religieuse.
Pour le parti sioniste-religieux il n’y a qu’une explication à cette attitude pour le moins paradoxale: Shass entend préserver son hégémonie auprès du grand public séfarade traditionnaliste et craint que la présence de rabbanim séfarades sionistes-religieux ne lui fasse de l’ombre. Du fait d’un retard accumulé, ce ne sont pas moins de vingt-quatre dayanim qui doivent être nommés dans les tribunaux rabbinique régionaux et sept dans le grand Beit-Din.
Selon une tradition bien établie, la répartition dans les tribunaux rabbiniques se fait en trois tiers: un tiers pour les dayanim orthodoxes ashkénazes (Yahadout Hatorah), un tiers pour les repésentants orthodoxes séfarades (Shass) et un tiers pour les sionistes-religieux, ce qui accorde une majorité automatique aux orthodoxes.
Photo Yossi Zamir / Flash 90