Alors que se multiplient incidents et attentats, l’armée a pris une décision provisioire à contre-courant qui n’est pas accueillie favorablement par les soldats concernés. Les normes d’ouverture de feu seront rendues plus sévères jusqu’à nouvel ordre pour les officiers et soldats qui servent en Judée-Samarie. Dorénavant, il sera interdit à un soldat de tirer en direction d’un suspect même s’il n’a pas répondu aux diverses sommations d’usage. Les soldats devront tirer en l’air sauf dans le cas où ils sont certains que leur vie est en danger immédiat! Exemple cité par un officier des gardes-frontières: si un terroriste dans un véhicule force un barrage de police sans foncer dans l’immédiat sur des policiers, ces derniers ne pourront plus tirer en direction du conducteur pour l’empêcher de perpétrer un attentat mais devront tirer en l’air!!
A l’Etat-major on explique cela par “la situation sensible actuellement en Judée-Samarie” et le souci “de ne pas envenimer les choses lors des affrontements entre soldats et Arabes palestiniens”. Sur le terrain, des officiers et les soldats ont fait part de leur désapprobation, estimant que la sécurité des terroristes est davantage prise en compte que la leur. Des officiers se disent “choqués” ou “humiliés” et se demandent comment il vont annoncer cela à leurs soldats. L’argument le plus entendu est celui du message transmis aux fauteurs de troubles et aux terroristes, qui voyant que les soldats ne tire plus, se verront encoragés dans leur action.
Photo Gili Yaari / Flash 90