L’un des grands projets du ministre de l’Education est de rapprocher les cultures juives séfarde et orientale de la jeunesse israélienne et de la faire connaître au moyen des programmes scolaires. Pour cela, il avait nommé une commission présidée par le grand écrivain et poète Erez Bitton, lauréat du Prix Israël de littérature.
Cette commission a rendu ses conclusions jeudi et son rapport de trois-cent pages contient une quantité impressionnante de recommandations et propositions afin de “réhabiliter” cette prodigieuse culture dans le grand public.
Parmi les propositions, il y a l’exigence qu’à terme, la moitié des membres du Conseil de l’Enseignement supérieur soit d’origine séfarade ou orientale et que le tiers des matières enseignées en licence de sciences humaines concerne le judaïsme séfarade. Par ailleurs, les écoles seront tenues d’organiser des excursions auprès des tombres des grands sages séfarades et organiser aussi des voyages au Maroc, en Espagne et dans les Balkans. En Histoire, les élèves devront aussi apprendre les effets de la Shoah dans la sphère géographique séfarade et orientale ainsi que d’autres grandes pages de l’Histoire des judaïcités séfarades. Le rapport recommande aussi la création de musées consacrés à ces branches du peuple juif.
Le ministre de l’Education prévoit un budget d’un demi-milliard de shekels annuels pour ce projet et devra choisir parmi toutes les recommandations de la commission. Il s’est félicité de ce rapport et a indiqué “qu’Israël s’apprête a réparer soixante-huit ans de déséquilibre dans l’enseignement des communautés ethniques en Israël”.
Erez Bitton, président de la commission, a confié l’enthousiasme qu’il a eu à diriger cette commission et les dix sous-commissions créées à cet effet, et qu’il s’est énormément enrichi au contact de dix-sept communautés différentes, d’Ethiopie au Caucase en passant par Salonique et l’Afghanistan.
Photo Aroutz 7