La journée qui s’annonce à la Knesset pourrait être décisive pour l’avenir de la coalition.
Au programme des lois déposées par la coalition, la loi sur l’application du code pénal dans les territoires de Judée-Samarie. Celle-ci est un règlement, qui doit être voté tous les cinq ans afin de pouvoir octroyer aux citoyens juifs de cette région les mêmes droits et les mêmes devoirs que ceux du reste du pays.
Ce régime spécial est lié au fait qu’Israël n’est pas juridiquement souverain sur ces territoires et ce règlement permet de pallier les lacunes juridiques que cette absence de souveraineté implique.
Depuis 1967, et ce quelque soit le gouvernement, cette loi a systématiquement été reconduite pour cinq ans. A coalition exceptionnelle, problématique exceptionnelle: il n’y a aucune certitude que ce règlement soit revoté aujourd’hui. En effet, le parti Ra’am et au moins une députée de Meretz, Ghaina Rinawie Zoabi, ne garantissent toujours pas qu’ils voteront en faveur de celui-ci.
Rappelons, par ailleurs, que la coalition dispose tout juste de 60 députés sur 120 et ne dispose donc pas de majorité même si tous ses membres décidaient de voter comme un seul homme. La 61e voix est celle d’Idit Silman, députée du parti Yamina et ancienne présidente de la coalition, qui a posé sa démission, il y a deux mois.
La mission des responsables de la coalition dans les heures qui viennent se déroule sur deux fronts. Le premier auprès de ses ailes gauche et arabe, il s’agit de les convaincre de voter pour ou au moins de s’absenter au moment du vote. Le second auprès d’Idit Silman pour qu’elle accepte de voter avec ses anciens camarades.
Concernant les Arabes de Ra’am, Mansour Abbas a d’ores et déjà annoncé que, personnellement, il voterait en faveur de la loi, estimant que le plus important est la stabilité de la coalition. En revanche, il n’a toujours apporté aucune garantie concernant le vote de ses colistiers. Ces derniers semblent tourner leurs regards vers la députée arabe de Meretz, Rinawie Zoabi: si elle votait contre et eux pour, alors ils se retrouveraient en porte à faux vis-à-vis des électeurs arabes du pays, ce qu’il veulent éviter. Il semblerait que des tractations aient lieu et que Mansour Abbas soit en train de négocier des contreparties au vote de ses collègues.
La parade face à Silman pourrait être de transformer le vote de cette loi en un vote de confiance pour le gouvernement. Dans ce cas, Silman se retrouverait face à un dilemme: si elle votait contre, elle serait très probablement déclarée dissidente, ce qui pourrait signifier le début d’une traversée du désert pour elle. En effet, si tel était le cas, elle ne pourrait pas se présenter aux prochaines élections dans une formation politique déjà existante.
L’opposition, quant à elle, refuse de soutenir toute loi présentée par la coalition, quelle qu’elle soit, afin de précipiter la chute du gouvernement. Par le passé, elle a aidé la coalition, en mal de majorité, à faire passer des lois capitales pour l’avenir sioniste du pays; cette fois, elle s’y refuse. Au sein des conseils de Judée-Samarie, les avis sont partagés, le président du conseil de Judée-Samarie, David Elhayani – militant Tikva Hadasha – appelle l’opposition à revenir sur sa décision. En revanche, certains présidents de conseils régionaux, comme celui du Binyamin ou de Bet El, soutiennent l’opposition dans son refus de soutenir la loi. Ils estiment que c’est la seule façon de précipiter la chute d’un gouvernement qu’ils combattent depuis son entrée en fonction.
Cette loi revêt une importance particulière pour le quotidien des Juifs de Judée-Samarie. En effet, si elle n’était pas reconduite, outre le fait que les infractions pénales relèveraient de la juridiction militaire, les habitants de ces régions se verraient retirer de nombreux droits civils, comme le droit de vote, le droit aux diverses allocations de l’assurance nationale ou encore celui de sortir une carte d’identité nationale ou de faire modifier son adresse au ministère de l’Intérieur. Un chaos pourrait s’installer dans ces régions.
Cette loi est trop importante, l’opposition ne doit pas la boycotter. Autrement, D. seul Sait quand elle sera votée, car il faudra bien la voter.
Il serait absurde que l’opposition vote contre.
Cette loi est tellement importante pour les défenseurs d’Israël, qu’il est normal que BIBI et sa clique votent contre ! La preuve, ils viennent de le faire !!! Même Mansour a voté pour…….