Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Un groupe important de juifs qui voulaient se rendre sur la tombe du grand-prêtre Aharon située à Djebel Harroun près de Petra se sont vus refuser l’entrée en Jordanie avec les tefilines. Ils sont été « priés » de les laisser au point de passage frontalier sous peine de ne pas obtenir l’autorisation d’entrer sur le territoire jordanien. Les quelque cent-cinquante juifs ont dû attendre plus de trois heures avant de pouvoir entrer, non sans avoir laissé au poste de garde leurs tefilines, qui comme tout le monde le sait sont des objets dangereux…
On ne peut toutefois qu’admirer les autorités jordaniennes qui font preuve de fermeté. Lorsque des juifs se rendent sur le Mont du Temple, il suffit que le roi Abdallah II ou l’un de ses ministres haussent un peu le ton pour que le Premier ministre israélien ordonne à la police de faire barrage aux visiteurs juifs « afin de calmer les choses et ne pas envenimer les relation avec le royaume hachémite ». On serait donc droit d’attendre au moins la même fermeté du gouvernement israélien envers les autorités jordaniennes contre ce qui ne peut être interprêté que comme de l’antisémitisme et un réflexe islamique datant de l’époque des dhimmis.
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