Les services de renseignement jordaniens ont annoncé avoir démantelé une infrastructure terroriste active sur leur territoire depuis 2021. Seize individus ont été arrêtés, accusés de vouloir « saper la sécurité nationale, semer le chaos et endommager des biens matériels dans le royaume ».
Selon les autorités, le réseau opérait à travers quatre cellules distinctes, chacune spécialisée dans une tâche : fabrication locale de missiles et de drones, importation de matériaux explosifs, stockage d’armes dans des bunkers fortifiés, et entraînement de recrues en Jordanie comme à l’étranger. L’une des cellules possédait déjà des missiles prêts à l’usage d’une portée de 3 à 5 km.
Les détenus ont été transférés devant le tribunal de la sécurité de l’État. Bien que la Jordanie n’ait pas officiellement révélé leur affiliation, des sources sécuritaires soupçonnent un lien avec le Hamas et un soutien direct de l’Iran.
Ce démantèlement confirme les craintes israéliennes concernant les tentatives répétées de Téhéran d’établir des infrastructures terroristes en Jordanie, dans le but de menacer Israël depuis sa frontière orientale. Ce qui a été démantelé par les autorités jordaniennes n’est pas une infrastructure à l’état embryonnaire mais bien à un stade avancé. Il existe ici un intérêt commun israélo-jordanien à porter atteinte à cet effort iranien persistant et à faire échouer les tentatives d’enracinement iranien à l’est du Jourdain.