Le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton, en visite en Israël, a précisé l’une des conditions du retrait des troupes américaines de Syrie: un engagement ferme de la part de la Turquie qu’elle ne profitera pas de ce départ pour attaquer pas les Kurdes.
L’annonce par le président Donald Trump du départ prochain des troupes américaines de Syrie avait provoqué une profonde déception parmi les alliés des Américains de la région, parmi eux les populations kurdes de Syrie et d’Irak qui subissent régulièrement les assauts meurtriers et aveugles de l’armée turque. Les Kurdes, alliés des Américains, ont joué un rôle déterminant dans la lutte contre Daech dans le nord de la Syrie. Ils se sont sentis à présents trahis et abandonnés après l’annonce du retrait américain.
Mais apparemment, lorsque l’on entre dans des résolutions plus petites de ce plan de retrait, Washington a émis toute une série de conditions à ce retrait progressif dont celle d’un engagement d’Ankara face au peuple kurde.
En réaction, le porte-parole du dictateur turc Recep Erdogan a fait une déclaration dont on ne sait s’il faut rire ou pleurer: “Il n’est pas rationnel de dire que la Turquie s’attaque aux Kurdes. Nous ne nous attaquons qu’aux terroristes du PKK et du YPG”. La Turquie n’a jamais publié le nombre impressionnant de victimes civiles, femme et enfants compris, lors de ses attaques indifférenciées contre ce qu’elle appelle “terroristes”.
Et pour cause.
Photo Gili Yaari / Flash 90