Ce n’est plus une supposition, c’est une certitude: le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, Joe Biden, entend amorcer un virage à 180° dans la politique envers Israël s’il est élu à la Maison-Blanche. Il a annoncé au site juif Jewish Telegraphic Agency que « lui président », il restaurera l’aide financière américaine à l’Autorité Palestinienne, rouvrira le bureau de l’OLP à Washington et redonnera au Consulat général des Etats-Unis à Jérusalem le statut de représentation diplomatique « palestinienne ». Et surtout, Joe Biden a bien confirmé qu’il fera pression sur Israël afin d’empêcher toute « décision unilatérale qui mettrait en danger la solution de deux Etats », sous-entendu l’extension de souveraineté et les constructions juives en Judée-Samarie.
Ces propos de la bouche même du candidat confirment ce que son conseiller en politique étrangères Antony Blinken disait déjà la semaine dernière.
Une élection de Joe Biden verrait la politique moyen-orientale américaine revenir aux jours sombres de l’activisme idéologique Obama-Kerry dont les analyses erronées ont produit les résultats que l’on sait.
Sondages: Trump toujours en selle
Fort heureusement, Joe Biden n’est pas encore assuré d’accéder à la Maison-Blanche. Les sondages successifs sont fluctuants mais Donald Trump, malgré la crise du Corona et des médias mobilisés contre lui fait pratiquement jeu égal avec son challenger. Mieux que cela, un dernier sondage Reuters indique que 45% des Américains font confiance au président actuel pour redresser l’économie américaine, contre 32% à peine à Joe Biden, sachant que l’électeur américain moyen vote essentiellement en fonction des questions économiques. Sur la capacité de lutter contre le Corona, Donald Trump dépasse légèrement son concurrent avec 37% d’avis favorables contre 35% à Joe Biden.
Dans les derniers mois de campagne, le candidat démocrate devra aussi faire face aux accusations de harcèlement sexuel qui le concernent, et que les stratèges républicains ne manqueront pas de mettre en avant, d’autant plus qu’ils ne sont guère aidés par la presse, majoritairement « progressiste » et même le mouvement MeeToo qui « curieusement » épargnent le candidat démocrate.
Photo Matti Stern US Embassy