
Face aux intentions annoncées de l’Administration Biden à Jérusalem, l’opposition de droite passe à la vitesse supérieure. Le député Nir Barkat va déposer une proposition de loi visant à empêcher la réouverture du consulat général des Etats-Unis à Jérusalem. Ce bâtiment fermé par l’Administration Trump servait auparavant de représentation des Etats-Unis face à l’Autorité Palestinienne, en pleine capitale israélienne. Donald Trump avait transféré ces questions sous la responsabilité de l’ambassade après son transfert à Jérusalem.
Sans citer nommément les Etats-Unis, l’ancien maire de Jérusalem propose un amendement à la Loi fondamentale de Jérusalem qui fixe que le gouvernement interdira à tout pays d’ouvrir à Jérusalem une représentant diplomatique servant les intérêts d’une organisation ou d’un pays tiers. Selon cette loi, si les Etats-Unis veulent ouvrir un consulat face à l’AP, qu’ils l’installent hors des limites municipales de Jérusalem, par exemple à Ramallah ou Abou Dis.
D’un côté, Washington fait pression sur le gouvernement Benett-Lapid pour pouvoir rouvrir les consulat général, mais de l’autre, l’Administration Biden ne tient pas trop à mettre la coalition actuelle en péril, ayant besoin d’un gouvernement docile pour faire avancer le dossier « palestinien ». Le Premier ministre Naftali Benett, conscient de la composition et de la fragilité de son gouvernement avait même fait la demande aux Américains de reporter cette décision afin de protéger ses intérêts politiques intérieurs.
Au Likoud, on veut tester à la fois la coalition sur la question de la souveraineté à Jérusalem qui devrait normalement entraîner l’adhésion de tous les partis sionistes ainsi que la crédibilité de Naftali Benett face à ses déclarations passées, sur cette question également.
Photo Hadas Parush / Flash 90