Pour la première fois, Doron Steinbrecher, survivante de captivité à Gaza, a pris la parole lors d’un rassemblement sur la Place des otages à Tel Aviv, livrant un témoignage bouleversant de son expérience et exprimant sa colère face à la reprise des combats qui compromet le retour des otages encore détenus.
« Le 7 octobre, j’ai été enlevée de mon lit sous les tirs dans le quartier des jeunes de Kfar Azza. Ils sont entrés dans ma chambre, ont tiré à plusieurs reprises, m’ont enlevée de mon lit, mon drap a été entièrement criblé de balles C’est un miracle que je sois restée en vie, un miracle que je sois revenue vivante », a-t-elle raconté.
Doron a évoqué le traumatisme du faux espoir vécu pendant sa captivité : « Le jeudi 30 novembre 2023, on m’a dit que je rentrais chez moi. Après quelques heures, ils m’ont dit que cela arriverait demain, le 1er décembre. Je n’ai pas dormi de la nuit à cause de l’excitation. Malheureusement, la matinée a commencé avec le bruit des explosions et avec elles la prise de conscience que je ne rentrerais pas chez moi. »
Sa colère était palpable concernant la reprise des hostilités, survenue le jour même de son anniversaire : « Mardi dernier, je me suis réveillée avec des messages WhatsApp, certains me souhaitant bonne Mazal tov parce que c’était mon anniversaire, et d’autres me racontant ce qui venait de se produire : ‘Ils sont retournés au combat. Les personnes kidnappées ne reviennent pas’, m’ont-ils écrit.
Elle a exprimé sa frustration envers les responsables gouvernementaux : « J’éprouve de la colère pour ceux qui pensent qu’il est acceptable de retourner au combat. Où êtes-vous ? Comment se fait-il que vous ne nous écoutiez pas ? »
Doron a conclu son discours par un appel : « Nous, les personnes enlevées de retour, ne pouvons pas entamer notre processus de réhabilitation tant que tout le monde n’est pas là. Et le pays non plus. Tout le monde doit revenir. Tout le monde, d’un seul coup. Maintenant. »