Nous sommes dans la dernière ligne droite et le moins que l’on puisse dire, c’est que la lutte est serrée à Jérusalem. LPH a rencontré l’un des favoris dans cette course au poste de maire de la capitale: Moshé Léone.
Le P’tit Hebdo: Au terme de cette campagne, comment vous sentez-vous? Elle aura été éprouvante?
Moshé Léone: Une campagne électorale est toujours difficile. Courir pour le poste de maire de Jérusalem est ce qui m’anime et j’ai choisi cette voie même si elle peut s’avérer compliquée. C’est la deuxième fois que je brigue ce poste. Mais cette campagne a été totalement différente de la première. Cela fait sept mois que je m’y investis mais en fait je travaille depuis cinq ans pour la ville. J’ai laissé toutes mes activités pour me concentrer sur ma mission pour Jérusalem.
Lph: Parlez-nous de Moshé Léone. Qui est-il au fond?
M.L.: Au-delà du fait que je ne suis pas mince (rires), je suis un homme mû par une grande volonté d’aider les habitants de Jérusalem. Je suis déterminé pour régler les principaux problèmes quotidiens. Il faut transformer la ville, la rendre plus attractive. Nous sommes en ce moment même assis dans la zone industrielle de Talpiot. Ici même je veux construire des milliers d’unités de logement, en particulier pour les jeunes.
Lph: Beaucoup ont cette envie, mais cela ne dépend pas que du maire. Qu’allez-vous faire que Nir Barkat n’ait pas encore fait?
M.L.: J’ai, souvent, réalisé des projets alors que beaucoup me disaient: il y en a tellement qui ont essayé et qui n’y sont pas arrivés. J’ai des compétences et une volonté uniques. J’ai été directeur du cabinet du Premier ministre, j’ai été le PDG des chemins de fer d’Israël, j’ai été directeur de l’autorité pour le développement de Jérusalem. J’ai acquis une grande expérience pour négocier avec tous les acteurs du gouvernement et faire bouger les lignes.
Lph: Les habitants de Jérusalem sont préoccupés par leur quotidien, par une qualité de vie qu’ils aimeraient meilleure. Que proposez-vous?
M.L.: Derrière le nom Jérusalem, il y a 880000 habitants qui vivent et qui pensent à leur quotidien. C’est précisément ce dont je me préoccupe chaque jour. Cette semaine, lors d’un mes meetings chez des particuliers, une directrice d’hôtel du centre-ville m’a montré une photo des ordures qui s’accumulent derrière son hôtel. En un jour, j’ai fait en sorte que cela disparaisse. Voilà comment je compte agir: en étant à l’écoute et en agissant efficacement.
Tout est bureaucratie: c’est un problème de gestion. Je pense qu’au bout du compte, ce que nous devons faire c’est organiser une meilleure gestion et les membres de ma liste ont été choisis pour cela. Ce qui est particulier en moi, en Joël (Burstin, numéro 4 sur la liste, ndl) et Ofer (Ayoubi, numéro 2, ndl), c’est que nous sommes des hommes d’affaire et que nous savons ce qu’est la bureaucratie et à quel point elle peut nuire.
Lph: Quel rôle aura Joël Burstin, qu’il soit élu ou pas?
M.L.: L’importance que j’accorde aux Francophones n’est pas uniquement liée à la présence de Joël au conseil municipal. Je souhaite et je prie pour qu’il y entre. Mais même si cela ne se produisait, il sera à mes côtés. Je prends sur moi tout le poids de ce dossier de la plus haute importance. Changer de ville semble une expédition. Changer de pays, de culture pour venir s’installer en Israël, par sionisme, par conviction religieuse est un véritable exploit que je salue. Je suis admiratif des olim en général et des Francophones en particulier, qui, bien souvent, abandonnent des situations confortables par amour pour leur terre.
Lph: Quel est votre programme pour l’intégration des olim de France?
M.L.: Je trouve absurde que les responsables du département de l’alya et de la klita à la mairie, ne parlent pas français. Je m’engage à changer cela et à nommer Joël Burstin, responsable de ce portefeuille.
Je leur promets qu’après les élections, la vie sera meilleure à Jérusalem pour tous mais particulièrement pour les olim, qui seront enfin pris en compte.
Lph: Si vous vous installez dans le fauteuil de maire, quels seront les premiers dossiers que vous traiterez?
M.L.: Tout d’abord la propreté puis tous les projets de construction qui sont bloqués. Pourquoi le sont-ils? Comment les faire avancer? Les promesses que je fais seront tenues, je sais qu’elles sont réalisables financièrement et qu’elles porteront leurs fruits.
Propos recueillis par Avraham Azoulay
Photo à la une by Yonatan Sindel/Flash90
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