Lors d’une réunion par vidéoconférence entre les membres du JCPOA (signataires du Traité de Vienne de 2015) le ministre iranien des Affaires étrangères, Muhamad Zarif, a averti avec aplomb qu’il s’agit de la « dernière chance » pour la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne de « sauver l’accord ». Il a également fait savoir que l’Iran n’acceptera aucune modification à l’accord initial. Se sentant revigoré par le retour éventuel d’une Administration démocrate à Washington, le chef de la diplomatie iranienne a ainsi envoyé tout de même un message à l’attention de ceux qui dans l’entourage de Joe Biden pensent pouvoir revenir à l’accord en y apportant des modifications qui concernent principalement trois volets : l’enrichissement d’uranium, les programmes de missiles balistiques et les velléités hégémoniques de l’Iran dans la région avec son soutien au terrorisme.
Muhamad Zarif s’est même mû en accusateur en attribuant aux Etats-Unis la responsabilité de la situation mais aussi en reprochant aux trois Etats européens signataires d’avoir « violé l’accord » en abaissant de manière drastique les échanges commerciaux de l’Union européenne avec l’Iran.
Sous la pression de la Russie, les pays signataires ont publié un communiqué d’apaisement à l’issue de la réunion, rappelant leur engagement inchangé envers l’accord de Vienne, appelant à la levée des sanctions et exprimant leur « profonde déception » du retrait américain de l’accord.
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